87% des produits exposés à la vente sont ”libéralisés” a répondu le ministre du Commerce.
Les représentants des quatre organisations professionnelles en Tunisie, appellent lundi l’Etat à renoncer à la fixation des prix et à les soumettre à la règle de l’offre et de la demande, au moment où le ministre du Commerce Omar Behi affirme que les prix de 87% des produits exposés à la vente sont ”libéralisés”.
L’appel est adressé par des responsables de l’Organisation pour la Défense du Consommateur, de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), de l’Union Tunisienne de l’Agriculture, et de la Pêche (UTAP) et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), lesquelles ont participé à la journée parlementaire, tenue au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), sur “l’adéquation entre la maitrise des prix et la protection du produit agricole”.
Ces quatre organisations ont, également, exhorté l’Etat à renforcer et à valoriser le produit agricole et à réduire le coût de la production agricole, afin de limiter l’envolée des prix.
Plus de 87% des produits sont assujettis à la règle de l’offre et de la demande et leurs prix sont libéralisés. Le département du commerce oeuvre à coordonner ses interventions avec le ministère de l’Agriculture et les différentes structures concernées pour maitriser les prix à travers l’intensification du contrôle des circuits de distribution, a indiqué de son coté, le ministre du Commerce.
Il a fait observer que son département opte pour l’application des sanctions d’emprisonnement contre les contrevenants notamment, ceux qui commettent des délits au niveau des produits subventionnés.
Il a indiqué, sur un autre plan, que les produits agricoles importés ne dépassent pas 0,1% de l’ensemble des produits importés.
De son côté, le président de l’organisation agricole, Abdelmajid Ezzar, a souligné la nécessité d’adapter les prix des produits agricoles à l’effort de l’agriculteur et au coût de la production, appelant ”à renforcer le sytème de production agricole et à faciliter la commercialisation des produits agricoles”.
D’après lui ”près de 1505 tonnes de fruits et légumes ont été proposées à la vente le 2 février, au marché de gros de Bir El Kassâa (Ben Arous), mais plus de 450 tonnes n’ont pas été vendues”.
Le président de l’Organisation pour la Défense du Consommateur, Slim Sâadallah, a, pour sa part, dénoncé la vente de 40% des produits agricoles hors des marchés organisés, notant que l’absence d’organisation des marchés municipaux a favorisé la vente anarchique des produits agricoles.
Il a appelé à la restructuration des marchés de gros, à l’organisation des circuits de distribution qui consitutent la principale raison de la hausse des prix et à la multiplication des intermédiaires (Gachara), réitérant la proposition de l’Organisation en 2012, de créer un observatoire national des prix.
Avec huffpostmaghreb