Selon une porte-parole du procureur fédéral de Manhattan, l’ex-chef de la Marine de Guinée-Bissau, José Americo Bubo Na Tchuto, capturé par des policiers américains en avril 2013 pour trafic de drogue et emprisonné aux États-Unis depuis, devrait être libéré et renvoyé dans son pays en 2017.
Le couperet est tombé mardi 4 octobre : « José Americo Bubo Na Tchuto a été condamné par le juge new-yorkais Richard Berman à quatre ans de prison », a indiqué la porte-parole. « Mais comme il est sous les verrous depuis avril 2013, il a déjà purgé l’essentiel de sa peine et devrait être libéré en avril 2017, date à laquelle il sera renvoyé en Guinée-Bissau. S’il devait revenir aux États-Unis, sa sentence prévoit qu’il serait alors placé sous surveillance pendant cinq ans », a-t-elle ajouté.
« Conspiration »
José Americo Bubo Na Tchuto avait été capturé en mer par des agents de l’agence anti-drogue américaine (DEA), au large du Cap-Vert, début avril 2013.
Il avait ensuite plaidé coupable en mai 2014 du chef d’accusation de « conspiration pour importer des substances contrôlées », qui peut entraîner une peine allant jusqu’à la perpétuité.
Les conditions dans lesquelles il avait plaidé coupable n’ont pas été révélées, et les documents correspondants ont été placés sous scellés.
La Guinée-Bissau, place forte du trafic de drogue
Son arrestation, comme l’inculpation deux semaines plus tard du général Antonio Indjai, patron de l’armée bissau-guinéenne, témoignait de la montée du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, et de la place qu’y occupe la Guinée-Bissau.
Un récent rapport de l’ONU soulignait encore l’importance croissante de l’Afrique de l’Ouest comme zone de transit.
Le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest avait néanmoins souligné fin 2015 que la Guinée-Bissau avait fait des progrès dans la lutte contre le narco-trafic depuis l’élection du président José Mario Vaz en 2014.
avec jeuneafrique