La Banque mondiale a ouvert une ligne de crédit sous forme de garantie au profit des développeurs du projet dont Electricité de France pour la construction de ce barrage hydroélectrique qui apportera une offre énergétique substantielle pour le pays.
Le Cameroun qui ambitionne de devenir une économie émergente doit améliorer l’offre énergétique qui couvre actuellement à peine 62% de la population totale du pays. Dans l’optique d’améliorer la production électrique, la Banque mondiale à travers l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), a accordé un prêt de 108 milliards FCFA au Cameroun pour la construction du barrage de Nachtigal. Ce financement représente la garantie des investissements d’Electricité de France (EDF) et de Stoa Infra & Energy pour ce barrage d’une puissance de 420 Mégawatts (MW). L’accord de financement pour la construction de ce nouveau barrage a été signé en novembre 2018 entre le gouvernement camerounais et une vingtaine de partenaires dont la Société financière internationale, une filiale du groupe de la Banque mondiale qui en est le chef. EDF et de Stoa Infra & Energy détiennent respectivement 40% et 10% des actifs de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), la société chargée du développement et de l’exploitation de ce projet hydroélectrique. A terme, le barrage de Nachtigal situé sur le fleuve Sanaga au même titre que les barrages hydroélectriques d’Edéa et Songloulou apportera une offre supplémentaire de 30% des capacités de production d’électricité du pays.
D’un coût de 656 milliards FCFA, cette infrastructure hydroélectrique pourrait être mise en service en 2021. D’après les responsables de NHPC, le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal Amont est « une priorité pour l’Etat du Cameroun dans la mesure où il lui permettra de disposer d’une source additionnelle importante de production d’électricité stable à l’horizon 2020. Il s’inscrit dans un vaste programme de valorisation du potentiel hydroélectrique du bassin de la Sanaga ». EDF aura la charge de concevoir les plans des futures infrastructures, de les construire puis d’exploiter la centrale hydroélectrique pendant 35 ans alors que l’Agence a fourni une garantie de rupture de contrat pouvant aller jusqu’à 15 ans. Les autres investisseurs de ce projet sont la Société financière internationale (SFI) qui contrôle 20% des actifs de NHPC, l’Etat du Cameroun 15% et le fonds Africa 50 15%.
Avec financialafrik