Au Nigeria, ils ne sont plus que 72 candidats à concourir pour la magistrature suprême. La principale candidate, Oby Ezekwesili, s’est retirée de la course ce jeudi. Ancienne ministre de l’Education qui s’était notamment fait connaître en mettant sur pied le mouvement «Bring Back Our Girls» en soutien aux 280 lycéennes enlevées à Chibok en avril 2014. Elle entend désormais former une coalition d’opposition.
C’est sur Twitter qu’Oby Ezekwesili a annoncé son retrait de la course à la présidentielle. Une succession de messages, publiés jeudi matin. Messages dans lesquels l’ancienne ministre de l’Education sous le président Olusegun Obansajo, explique se retirer après « de vastes consultations avec des dirigeants de divers horizons à travers le pays ».
Following the reactions of Nigerian citizens at home and abroad to the 2019 Presidential Debate held on Saturday 19 January 2019, and after extensive consultations with leaders from various walks of life across the country over the past few days…
— Oby Ezekwesili (@obyezeks) January 24, 2019
L’ancienne vice-présidente du département Afrique de la Banque Mondiale, cofondatrice du mouvement « Bring Back our Girls », annonce qu’elle va désormais se concentrer sur « la construction d’une véritable coalition d’opposition ». Coalition qui se poserait en alternative aux deux grands partis, à savoir : le Peoples Democratic Party (PDP) d’Atiku Abubakar et le All Progressives Congress (APC) de Muhammadu Buhari.
« C’est devenu une nécessité plus que jamais », estime celle qui fut pressentie pour recevoir le Prix Nobel de la paix en 2018 pour son travail contre la corruption (elle a fondé l’ONG Transparency International).
Sur les réseaux sociaux, cette déclaration de Madame Ezekwesili fait renaître l’espoir de voir une autre force d’opposition après l’échec, l’année dernière, de PACT, une initiative portée par plusieurs petits candidats. Mais à trois semaines du scrutin présidentiel, difficile de faire émerger un véritable challenger.
Avec RFI