On ne peut pas solliciter la concurrence sur un produit importé qui a un impact très négatif sur la balance commerciale, plus de 150 milliards de FCFA d’importation.Même si le poisson venait à couter 100 fcfa le kilo, ce serait dangereux pour notre économie.Pour réduire le déficit commercial que nous impose le poisson, soit on décourage les camerounais d’en consommer pour limiter les importations, soit on en produit assez .
La balance commerciale déficitaire a une incidence directe sur les devises,entrainant la chute des réserve de changes et une possibilité de devaluation.
Sylvestre Ngouchinghe (congelcam ) importe un bateau de poisson tous les deux jours.
Pourtant, le Cameroun a injecté plus d’une dizaine de milliards dans le cadre du programme agropole sur la production de poisson, 400 millions pour l’agropole de poisson à Massoumbou, 500 millions pour la production du poisson dans l’agropole du poisson dans la Vila en 2016 ,400 million pour l’agropole poisson de la vallée du Ntem, agropole poisson de Sangmelima, agropole poisson Ngoulemakong, Limbe, Bankim, plusieurs milliards de FCFA injectés dans un programme pour booster la production nationale de poisson.
Cinq ans après le lancement de ce programme, le statu quo est maintenu en termes de volume d’importation, 125 milliards de FCFA, une disponibilité de 200 000 Tonnes sur le marché pour un besoin national de 300 000 milles.
En 2017, le Cameroun a importé de poissons surgelés à 114,3 milliards FCFA.
L’arrivée de Dangoté avec une licence d’importation doit accroitre la balance commerciale,non seulement il va chercher à combler le gap de 100 000 tonnes sur la demande nationale, mais cela risque entrainer une baisse des prix sur le marché et encourager la consommation de produits importé.
Ensuite la faune halieutique du pays est l’une des plus importante d’Afrique avec d’énormes réserves intouchées.Il existe des écoles de pèches, ’Institut des Arts et Métiers Nautiques et de la Pêche de Limbe .
Le Cameroun devrait encourager la pèche industrielle par les nationaux,créer des champions nationaux au lieu de privilégier les importations.
Il y a quelques années, un promoteur privé est allé avec la garantie de l’état auprès de certains pays européens dont l’Espagne pour le financement d’une entreprise Camercrus.Le promoteur aurait sans doute confondu cet investissement aux capitaux étrangers à des entreprises publiques camerounaises budgétivores.Camercrus n’existe plus.
Source: camerounliberty.com