Les investisseurs étrangers ont cédé des titres financiers sur le Nigerian Stock Exchange (NSE) pour un montant global de 642,65 milliards de nairas (2,1 milliards de dollars) en 2018, ce qui représente une augmentation de 48% par rapport à 2017, selon des données publiées le 22 janvier.
La fuite des investisseurs étrangers s’explique notamment par l’aversion au risque provoquée par la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis. Cette hausse des taux américains a inversé les flux de capitaux qui se dirigeaient auparavant massivement vers les marchés frontières, dont le Nigeria. A cela s’ajoutent les inquiétudes suscitées par la faiblesse de la croissance économique et la baisse des prix du pétrole ainsi que le risque politique grandissant que représente désormais le Nigeria, où la tension ne cesse de monter à l’approche des élections générales prévues le 16 février prochain.
Les investisseurs étrangers ont accéléré les mouvements de sortie sur le marché boursier nigérian à partir de mai 2018. Ils ont notamment liquidé les titres qu’ils détenaient dans les secteurs de la banque, de la consommation et du pétrole, qui sont relativement liquides, exerçant ainsi des pressions sur la monnaie locale, le naira.
Dans ce cadre, le principal indice de la Bourse de Lagos, All-Share Index, a perdu 17,81% en 2018, après l’impressionnante croissance de 42,3% enregistrée en 2017.
Avec agenceecofin