L’Ethiopie fait, sans aucun doute, des envieux. Après Raymond, Arvind, Best Corporation, SCM Garments et Jay Jay Mills, c’est au tour de KPR Mill, tous des industries textiles indiens, à venir investir en Ethiopie, a annoncé lundi l’entreprise. Et les Indiens ne sont pas les seuls ! Rappelons qu’en octobre dernier, c’était l’italien Calzedonia qui s’y installait (lire nos informations L’italien Calzedonia renforce l’industrie textile en Ethiopie).
Pourquoi cet attrait de l’industrie textile indienne, s’interroge Business Standard ? Tout simplement car la filière du Made-in-India a des difficultés à concurrencer le Bangladesh, le Cambodge et d’autres places montantes du textile. L’Afrique -et, singulièrement, l’Ethiopie- pourrait lui apporter un nouveau souffle dans sa croissance, estiment ces groupes indiens.
KPR investit $ 5 millions et produirait 10 millions de vêtements par an, tandis que Raymond avait mis € 16 millions pour une capacité de fabrication de 2 millions de pièces ou Best Corporation € 3,7 millions dans sa première phase.
L’Ethiopie fournit des ateliers prêts à l’utilisation, une fiscalité réduite, des subventions à la formation et un accès sans droits de douane aux marchés européens, américains et chinois ; l’Inde a du mal à négocier des accords de libre échange tous azimuts. Le foncier et la possibilité de construire sont de suite disponibles en Ethiopie où le prix de l’électricité est de 3 cents en Ethiopie contre 10 à 12 cents en Inde. Evidemment, l’Inde a, sous la main, des volumes impressionnants de coton, mais en Ethiopie, le coût de la main d’œuvre y est 50% moins cher, à environ $ 60 par mois contre $ 130 à $ 150…
Avec commodafrica