Du président gabonais, on n’a que des photos et des tweets depuis trois mois, mais du Gabon il nous arrive d’inquiétantes informations. Alors que le président Ali Bongo n’est toujours pas rentré, certains pays occidentaux commencent un déploiement de troupes au Gabon et pas des moindres.
À titre de rappel, les médias informaient récemment de la venue d’un « mystérieux commando français » au pays. La France ne s’est même pas donné la peine d’en informer la direction par intérim, foulant ainsi au pied la souveraineté de l’État gabonais. L’opposition gabonaise se moque de l’État, qui aurait perdu les faveurs de Paris. Il n’empêche que ce genre d’agissement est bien inquiétant. : « Comment un commando français composé de 11 mercenaires peut-il débarquer au Gabon sans que le directeur général des services spéciaux gabonais ne soit informé ? »
En effet, s’il y a bien une version concordante entre tous les médias ayant traité l’affaire, c’est bien sûr le fait que Stephan Privat ait pu arriver au Gabon accompagné de dix anciens militaires et anciens membres du service Action de la DGSE (services secrets français) sans que les autorités gabonaises ne soient au courant de rien. Mais la France, depuis que Macron est au pouvoir, n’agit plus en Afrique seule.
Des informations font étant de la décision des États-Unis de déployer des militaires au Gabon, en prétextant une éventuelle instabilité en RDC. Il est vrai que les Américains ont tout fait pour déclencher une guerre en RD Congo qui traverse une période post-élection présidentielle marquée visiblement par des succès du côté du camp anti-Occident, vu la colère et l’inquiétude qui émanent de la presse mainstream.
Bref, les Américains sont au Gabon pour, selon Donald Trump qui en parlait vendredi, maintenir l’ordre en RDC. Il s’agit d’environ 80 militaires américains déployés au Gabon qui devraient maintenir l’ordre en RDC en cas de violences provoquées par l’annonce des résultats de l’élection présidentielle. Dans une lettre adressée à des dirigeants du Congrès, le président américain a indiqué qu’ils resteraient « dans la région jusqu’à ce que la situation en RDC ne nécessite plus leur présence ». Pour les analystes, cette explication laisse à désirer : si le but est bien de préserver la sécurité de la RDC, pourquoi alors ne pas les déployer dans un des 9 pays limitrophes à la RDC ? Et puis comment ces 80 marines sauraient-ils rétablir l’ordre de la RDC si une guerre éclatait ? Les USA et la France ont-ils décidé d’éliminer Bongo en vue d’un plan qu’ils cherchent à occulter en brandissant la menace d’une guerre en RDC ?
L’élection présidentielle du 30 décembre doit ouvrir la voie au premier transfert démocratique du pouvoir dans l’histoire de la RDC, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, ayant décidé de ne pas se représenter en application des dispositions sur la limitation des mandats présidentiels, nous disent les mass médias.
À la requête de la France, le Conseil de sécurité des Nations unies a été informé des derniers développements de la situation en RDC vendredi lors d’une réunion à huis clos, sans même une quelconque concertation avec le gouvernement gabonais. Les vautours préparent visiblement une nouvelle guerre qui impliquerait l’État gabonais sans que ce dernier le veuille ou le sache. Bongo s’y serait opposé, ce qui expliquerait sa disparition. Cette guerre pourrait s’orienter contre la RDC, mais elle pourrait aussi avoir lieu au Gabon, l’un des premiers partenaires africains de la Chine.
Avec Presstv