Les broyages de cacao progressent timidement en Côte d’Ivoire. L’association d’exportateurs, Gepex, a annoncé hier que 89 000 tonnes (t) avaient été broyées depuis le début de la campagne 2018/19, soit début octobre, à fin novembre, contre 85 000 t en octobre-novembre 2017/18. Sur le seul mois de novembre, ils ont atteint 44 000 t contre 40 000 t en novembre 2017. Des chiffres qui ne couvrent que les plus importantes industries de broyages du pays, soit Barry Callebaut, Olam et Cargill sur un total de 12 entreprises qui broient.
C’est donc une timide hausse de 4,7% sur ces deux premiers mois de la campagen qui contraste avec l’abondance des arrivages de fèves aux ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro : entre le début de la campagne, le 1er octobre, et le 9 décembre, ils ont totalisé 766 000 t, en hausse de 31% par rapport aux 584 000 t sur la même période l’année dernière, estiment les exportateurs (lire notre dernière Chronique hebdomadaire Matières premières).
Rappelons que la Côte d’Ivoire est au coude à coude avec les Pays-bas pour la première place mondiale des pays de broyages de fèves de cacao. Ceci dit, la Côte d’Ivoire a une capacité totale industrielle installée de broyages de 712 000 t mais n’a broyé qu’un total de 505 000 t de fèves la campagne dernière. La question n’est donc pas tant l’investissement dans l’industrie du broyage mais, dans un premier temps, la pleine utilisation des capacités existantes.
Avec commodafrica