Depuis près de vingt ans, Joseph Kabila tient les rênes de la RDC. À la veille de quitter le pouvoir, quelle voie aura-t-il choisie ? Le Point Afrique revient sur les principales dates-clés de son parcours.
Le 23 décembre 2018 mettra un terme à près de vingt ans de gouvernance Kabila. Du moins officiellement. En effet, si la Constitution congolaise empêche le président de briguer un nouveau mandat, l’homme fort de RDC a tout de même ses chances, côté coulisses. À une condition : que son « dauphin » Emmanuel Shadary gagne l’élection. La loyauté de l’ancien ministre de l’Intérieur et sa proximité avec l’armée et les services de sécurité, deux forces fidèles à Joseph Kabila, lui permettront sans aucun doute de tenir encore les rênes de l’un des plus grands pays d’Afrique. Un rôle qu’il endosse depuis maintenant 17 ans, à la suite de l’assassinat de son père et président de la RDC.
Laurent-Désiré Kabila est en effet, à l’époque, à la tête du pays depuis 1997 et la chute de Mobutu. Son fils, lui, formé au métier des armes, se consacre aux combats militaires. Il fait retirer les troupes étrangères stationnées dans le pays, et participe au sein des forces gouvernementales à la bataille de Pweto, en novembre 2000. Quand il accède au pouvoir en 2001, Joseph Kabila a 29 ans. Novice en politique, ne comprenant pas le lingala, son avenir à la tête du pays n’est pas des plus certains.
Joseph Kabila peut-il revenir ?
Fin 2018, il est pourtant toujours le locataire du palais de la Nation à Kinshasa. Et ne réfute pas l’idée d’un retour. Aux journalistes anglophones invités dans sa résidence ces derniers jours, et qui l’ont interrogé sur cette éventualité, Joseph Kabila a été clair : « Tant que vous êtes en vie et que vous avez une vision, vous ne devriez rien exclure. » « Vais-je agir et vouloir réaliser ce qui doit être accompli ? Oui définitivement. Je voudrais être disponible pour mon pays. Le travail n’est pas fini du tout ».
Le président aurait-il mis en place une stratégie « à la Poutine », où le successeur officiellement élu garderait la place au chaud ? L’hypothèse est probable, tant Joseph Kabila a eu du mal, ces dernières années, à libérer le fauteuil présidentiel. Ces événements vous sont expliqués, ainsi que les dates-clés de l’ère Kabila, dans notre infographie ci-dessus.
Avec lepoint
