Le groupe de Mark Zuckerberg va ouvrir un espace dédié à la vente d’objets entre ses membres. Un sacré rival pour le Français Le Bon Coin
Bon Coin aurait sans doute rêvé d’un meilleur cadeau. Alors qu’il souffle cette année ses 10 bougies, le site français a découvert ce lundi que Facebook marcherait bientôt sur ses plates-bandes. Le groupe de Mark Zuckerberg, qui accumule les résultats financiers record, a en effet annoncé l’ouverture d’un espace entièrement consacré à la vente et l’achat d’objets entre membres – 28 millions en France.
Le service sera d’abord accessible aux utilisateurs résidant aux Etats-Unis, en Australie, au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande, et disponible dans l’appli mobile de Facebook, sur iPhone comme sur Android. Il sera étendu dans les prochains jours aux autres grand pays et sur la version ordinateur du réseau social. Facebook estime que 450 millions de ses membres utilisent déjà son site pour vendre ou acheter des objets, notamment des voitures, des meubles ou des vêtements pour bébés, via des groupes spécifiques librement créés.
Avec cette initiative, le réseau social s’attaque frontalement à eBay, le géant du commerce en ligne, au site de vente entre particuliers Craiglist et, plus près de nous, au site Le Bon Coin. Ce dernier, visité par 22 millions de Français chaque mois, a réalisé un chiffre d’affaires de 179 millions d’euros en 2015 et déclare tous ses revenus (donc ses impôts) dans l’Hexagone, à la différence de Facebook et de beaucoup d’autres multinationales américaines.
Dans sa conquête du marché de la petite annonce, le site américain aura un argument massue : la confiance. Sur Facebook, les vendeurs présenteront en effet leurs annonces via leur profil, avec leur photo, leur nom et leur prénom. Mieux : le réseau social devrait mettre en avant les offres de nos amis, ou des amis de nos amis. De quoi rassurer l’internaute.
avec capital