Dans son dernier rapport, l’institut américain The Washington Institute for Near East Policy (WINEP), en charge d’analyser la situation politique au Proche-Orient, exclut totalement l’idée d’un report de la présidentielle en Algérie et juge «sérieuse» l’option du cinquième mandat. Il considère que le président Abdelaziz Bouteflika est bien parti, malgré toutes les réticences évoquées par les hommes politiques et les médias en Algérie, pour succéder à lui-même.
Le rapport s’appuie sur la nature du système algérien, remodelé durant les vingt ans de règne de Bouteflika. L’institut américain, qui travaille en étroite collaboration avec des diplomates chevronnés et des gens bien renseignés, estime que la maladie de Bouteflika ne constitue ni pour lui ni pour son entourage un handicap majeur qui pourrait le pousser à renoncer à un tel projet.
Cet institut revient sur le quatrième mandat de Bouteflika qui s’achève. «Son AVC en 2013 l’a contraint à réduire ses activités au strict minimum et l’a empêché de s’adresser au peuple. Mais en dépit de son état de santé, il se prépare pour briguer un cinquième mandat», souligne cet institut américain dans son rapport sur la situation politique en Algérie et les perspectives d’avenir.
Ce rapport considère que le dernier mouvement dans le corps des walis et des chefs de daïra est intimement lié au projet du cinquième mandat. «Puisque les walis disposent d’un grand pouvoir dans les opérations électorales, ce changement ne peut être qu’un pas vers un nouveau mandat», relève ce think thank américain, selon lequel les relations algéro-américaines se sont beaucoup renforcées ces dernières années, notamment sur le plan sécuritaire.
Les Etats-Unis, ajoute le rapport, ont beaucoup misé sur l’Algérie dans la stabilisation régionale et, par ricochet, veillent au maintien de la stabilité dans ce pays. D’où, donc, l’évacuation de cette idée de reporter la présidentielle.
Avec algeriepatriotique