La Banque centrale du Congo a annoncé l’introduction d’une nouvelle réglementation sur la circulation des monnaies étrangères en République Démocratique du Congo. Désormais, il est interdit de circuler dans le pays avec un montant en monnaies étrangères supérieur ou égal à 10.000 dollars, excepté si certaines conditions sont remplies préalablement.
La circulation des monnaies étrangères est dorénavant davantage surveillée en République démocratique du Congo (RDC) même si elle est autorisée. Dans une annonce faite en fin de semaine dernière, la Banque centrale du Congo (BCC) a indiqué qu’elle a procédé à une modification et a complété la « Réglementation du change du 28 mars 2014 en ce qui concerne particulièrement la circulation des monnaies étrangères sur le territoire national ».
Dans le nouveau texte réglementaire communiqué, si l’institut d’émission confirme bien «la libre» circulation des monnaies étrangères en RDC, il apporte quelques exceptions très importantes. « Toute personne physique ou morale ne peut voyager sur le territoire national avec un montant en billet de banque des monnaies étrangères égal ou supérieur à 10.000 dollars américains ou son équivalent en d’autres monnaies étrangères ; excepté dans les localités dépourvues de points d’exploitation de banques commerciales, d’autres institutions financières habilitées ou de représentation de la banque centrale du Congo », peut-on lire dans le communiqué rendu public par la BCC, signé de son gouverneur, Deogratias Mutombo.
Interdiction partielle
Cette interdiction introduite concernant le plafond des 10.000 dollars n’est cependant pas catégorique. Ainsi, la BCC indique que la personne détenant un montant comme susmentionné, « doit en faire la déclaration auprès des services de la douane ou à défaut auprès de ceux de la migration au départ et à l’arrivée, en justifier l’origine et la destination ». Elle ajoute que « la circulation des billets de banque en monnaies étrangères, au-delà de ce plafond, doit faire l’objet d’un transfert bancaire ou être couverte par une autorisation expresse des services de la douane ou à défaut de ceux de migration opérant à l’aéroport, port ou à la gare ».
Notons que cette réforme introduite par la BCC est motivée par sa volonté de renforcer la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Les nouvelles dispositions visent à « sécuriser les voyageurs détenant des billets de banque, d’une part, et d’autre part, à maintenir au sein de notre environnement les bonnes pratiques conformes aux standards internationaux en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme », peut-on lire dans le communiqué diffusé par la Banque.
Avec la tribune afrique