Conscient du rôle que peuvent jouer les énergies nouvelles, le président de la République a ordonné la mise en place des initiatives pour propulser le pays vers l’émergence à l’horizon 2035. Contrairement aux autres pays de la sous-région, le projet est un gros échec au Cameroun. Corruption, racket, détournements… Bienvenue dans l’arène du pillage en bande organisée !
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître que tout développement économique et social d’une nation est impossible sans énergie. Et que l’énergie renouvelable est une alternative vitale pour toute nation. Un secteur où le potentiel camerounais fait miroiter de scintillantes promesses. Conscient de cet enjeu, le chef de l’Etat camerounais a signé en 2012 un décret réorganisant le ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee). C’est ainsi que sera créée une direction en charge du développement des énergies renouvelables. Plusieurs projets d’énergies nouvelles et renouvelables sont donc été identifiés. Certains d’entre eux sont conduits à terme comme l’éclairage de l’axe Yaoundé-Soa et la Centrale solaire de Mvomeka’a.
Le gouvernement va engager avec l’entreprise chinoise Huawei, des négociations en vue d’électrifier par voie solaire 1000 localités du Cameroun. Mais, au regard de la conjoncture, l’assiette des localités à électrifier a été revue à 350. Ce qui fera l’objet de la signature d’une convention de financement par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) en vue d’inciter la société Huawei à aider le gouvernement camerounais à obtenir des financements auprès des banques chinoises. Le dossier évoluera jusqu’au financement de la première phase du projet d’électrification de 166 localités par systèmes solaires photovoltaïques qui vise la construction de 166 mini-centrales solaires d’une capacité totale de 11,2 MW, la mise en place des réseaux de distribution et l’installation d’un système de comptage et de facturation de l’énergie pour alimenter 22 000 ménages à travers les 10 régions. Ceci, en vue de pallier au problème d’électrification des zones non couvertes par le réseau Eneo. L’info claire et nette. Le premier hic porte sur le coût prévisionnel qui s’élève à 53,7 milliards de Fcfa pour une capacité totale de 11,2 MW, alors que pour un projet similaire de centrale solaire d’une capacité de 30 MW réalisé au Sénégal, il a fallu 28 milliards F Cfa. Soit !
Sur proposition de Basile Atangana Kouna (Don Basilio), le Premier ministre, Philemon Yang nomme miraculeusement, le 2 juin 2015, Nelson Asanji Che au poste de directeur du projet. Ce dernier est professeur de lycées d’enseignement général premier cycle (Dipes I). Les autres collaborateurs seront nommés par le Minee notamment Mme Essomba, enseignante des Eniet de formation mais bombardée au poste d’Expert juriste dans le projet. Au moment de la réalisation du projet, certains éléments du cahier de charge seront ignorés notamment la qualité et la quantité du matériel à utiliser.
Câbles en aluminium. Dans le cahier de charge par exemple, il est indiqué que les câbles de transport d’énergie doivent être en cuivre, mais sur le terrain, c’est le câble en aluminium qui conduit l’énergie produites par les centrales. Et pourtant, dans un document confidentiel dont nous avons eu copie, document qui liste le matériel acheté en Chine (Hong Kong) et dont les montants apparaissent, il est écrit en noir et blanc que le Cameroun a acheté les câbles en cuivre. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique. Où sont donc passés ces câbles en cuivre, puisque c’est le câble en aluminium qui est utilisé dans les chantiers ? D’après les ingénieurs spécialistes dans le domaine, le câble en aluminium est 3 fois moins couteux que celui du cuivre. Il est donc clair que les criminels dont le cerveau est Atangana Kouna ont réalisé un bénéfice de près de 7 milliards sur l’achat des câbles. Une source bien renseignée sur le projet nous révèle que ce détournement est organisé en intelligence avec des responsables de la présidence de la République, du Premier ministère, du Minépat et du Minee.
52 millions partis en fumée pour le carburant en deux ans. L’autre aspect non moins négligeable du projet est la gestion de la ligne de carburant. Tenez par exemple, en 2016 après la mise en place de la direction du projet, 27 millions ont été dépensés sus la ligne carburant alors que le projet n’avait pas encore de véhicules. Aucune justification comptable n’est apportée pour soutenir un décaissement d’une telle somme. Contacté pour avoir des éléments de réponse, Asandji Nelson nous renvoie vers l’ex-Minee Basile Atangana Kouna qui croupit actuellement à la prison centrale de Kondengui. Dans l’exercice budgétaire de 2017, le projet a dépensé 25 millions F Cfa pour le carburant. Ici également, aucune pièce n’est apportée pour justifier la sortie d’autant d’argent juste pour le carburant. À ce sujet, le directeur du projet nous indique que c’est Basile Atangana Kouna qui avait ordonné cette dépense.
Indiquons à l’attention de nos lecteurs que sieur Asadji et dame Essomba après leurs nominations dans le projet en 2015, continuaient frauduleusement à émarger illégalement dans les caisses de l’État jusqu’en juillet 2018, ceci en contradiction avec la législation de la fonction publique qui indique qu’en cas de nomination dans un projet étatique, le fonctionnaire doit le signaler au ministère de la Fonction publique pur qu’un bulletin zéro lui soit produit, dans le but d’éviter le cumul de deux salaires. En violation de cette règle, Asadji et Mme Essomba ont continué à croqué les deux salaires de l’État. Les deux filous doivent à l’Etat du Cameroun près de 20 millions de F Cfa. Cet acte montre à suffisance la mauvaise foi du directeur du projet qui, dans une République sérieuse, aurait déjà été déposé. À suivre…
Avec camerounweb