New-york- Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué, mercredi, à New York l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de sortie de crise, attestant que “la paix et le développement sont indivisibles”.
M. Guterres s’exprimait lors du débat de haut niveau de la présidence de la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité de l’Onu sur le thème ” consolidation et pérennisation de la paix, reconstruction post-conflit, paix, sécurité et stabilité”, sous l’égide du président Alassane Ouattara.
Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, une crise militaro-politique a éclaté en Côte d’Ivoire. Pour contribuer à sa résolution, le Conseil de sécurité de l’Onu a créé l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire, le 4 avril 2004 en remplacement des forces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Minuci). Le mandat de l’ONUCI a pris fin le 30 juin 2017 après 13 ans de présence dans le pays, rappelle-t-on.
Devenue un cas d’école, la sortie de crise réussie en Côte d’Ivoire a permis au pays de réaliser des performances tant économiques que politiques et sociales sous l’action éclairée de son président, Alassane Ouattara.
M. Guterres a salué ces acquis, soutenant que “la paix ne peut être pérenne sans développement et une paix durable est indispensable à la préservation des acquis du développement”.
Il a indiqué que la Côte d’Ivoire, après avoir accueilli sur son sol l’Opération de maintien de la paix des Nations unies, peut apporter une contribution précieuse et partager son expérience avec les opérations de maintien de la paix en cours dans d’autres pays du monde.
Selon lui, ces faits attestent “sans nul doute les résultats que nous pouvons obtenir si nous unissons nos efforts. C’est là l’esprit même de mon initiative action pour le maintien de la paix”.
Le secrétaire général de l’Onu préconise donc d’adopter une approche holistique afin de combattre les facteurs d’instabilité de même que des approches plus inclusives en impliquant les acteurs nationaux et locaux et les couches minoritaires pour contribuer à l’amélioration de la consolidation et la pérennisation de la paix.
“Sur le long terme et à la lumière des crises aiguës et prolongées qui secouent le monde, il est clair que la méthode consistant à réagir aux crises a un coût humain et financier trop élevé, c’est pourquoi je tiens tant à recentrer nos activités sur la prévention, à équilibrer nos actions dans le domaine de la paix et de la sécurité et à coordonner nos activités entre les trois piliers qui sont la paix, développement durable et les droits de l’homme », a-t-il fait valoir.
Avec AIP