Le ministre ivoirien de la Fonction publique, Pascal Abinan a assuré jeudi que le gouvernement va mettre “tout en œuvre pour assurer la sécurité” des instituteurs et élèves “qui vont aller à l’école” les mercredis matin tel que décreté par l’Etat le 6 septembre, à l’issue d’une rencontre avec des syndicats d’instituteurs, dont certains sont opposés à la mesure.
“Nous mettrons tout en œuvre pour assurer la sécurité de ceux qui veulent aller à l’école”, a déclaré M. Abinan, pour qui “l’Etat qui est l’employeur à tous les moyens légaux pour faire appliquer sa mesure”.
Aux “instituteurs qui ne veulent pas appliquer la décision gouvernementale”, le ministre leur a reconnu “le droit de ne pas être d’accord”, mais “vous êtes des fonctionnaires avant d’être des syndicalistes”, a-t-il rappelé, les invitant une fois de plus “à rendre leur démission” s’ils ne veulent pas s’exécuter.
En Côte d’Ivoire, depuis la rentrée officielle des classes 2016-2017, des écoles primaires publiques sont restées fermées les mercredis à Abidjan, la capitale économique et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays malgré la décision du gouvernement d’instituer les cours de mercredi matin au primaire.
Le Mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit (MIDD), principal syndicat des enseignants du primaire en Côte d’Ivoire s’est insurgé contre cette décision et a observé depuis deux semaines, un boycott de la mesure.
Malgré la mise en garde de la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara contre toute perturbation des cours, et la médiation entamée le 20 septembre par le ministre ivoirien de la Fonction publique pour raisonner ces enseignants, les cours ne sont toujours pas effectifs dans la pluparts des écoles primaires publiques.