L’opposition rwandaise en exil reste déterminée à obtenir un dialogue national après la modification de la Constitution et l‘élection du président Paul Kagame à un 3e mandat consécutif. Depuis juillet, en effet, cinq formations de l’opposition ont émis cette requête au gouvernement rwandais.
Pour Kigali, cependant, il n’est point question d’engager des pourparlers avec des mouvements qu’il considère comme des “terroristes”. Face au ferme refus du gouvernement rwandais, les opposants en exil ont attiré l’attention de la communauté internationale en vue de l’ouverture d’un dialogue.
Récemment, l’Afrique du Sud a été la première puissance étrangère à s’exprimer ouvertement sur la question. Alors qu’elle recevait des réfugiés rwandais en Afrique du Sud, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Lindiwe Sisulu a donné son quitus au dialogue.
Une sortie bien embêtante pour le Rwanda qui tente un rapprochement avec l’Afrique du Sud avec qui les relations sont rompues depuis 2014. En effet, Kigali reproche à Pretoria d’abriter sur son sol des opposants à son régime. Tandis que l’Afrique du Sud n’a pas digéré des tentatives d’assassinat ou assassinats de certains opposants rwandais en terre sud-africaine.
Depuis le départ de Jacob Zuma, toutefois, les relations tendent à se normaliser. Quoique, aujourd’hui, le gouvernement rwandais ne veuille pas faire du dialogue avec ses opposants une condition sine qua non du dégel de ses relations avec l’Afrique du Sud. D’ailleurs, le ministre rwandais des Affaires étrangères Richard Sezibera l’a réitéré après la réaction de son homologue sud-africaine.
Aucune discussion n’est prévue avec les opposants en exil, et cela ne devrait pas influer sur le rapprochement entre les deux pays.
Avec africanews