Même s’ils font mieux que les fonds indiciels de référence (MSCI Emerging & Frontier Market ex SA, S&P Pan-African ex SA), les fonds ciblant les actifs boursiers africains situés en déhors du Johannesburg Stock Exchange traversent une année 2018 difficile.
Le plus performant d’entre eux, le fonds Allan Gray Africa ex South Africa Fund, affichait à fin octobre 2018, un rendement négatif de -2,1% pour la période courant depuis le début de l’année. En d’autres termes, les investisseurs qui ont placé leur argent ou leur épargne dans ce fonds ont connu des pertes.
Dans une note de présentation réactualisée, le fonds explique cette contre performance par la situation des principaux marchés financiers (Nigéria, Egypte et Kenya), qui affichent eux aussi des rendements négatifs sur le troisième trimestre 2018. Or ces bourses font partie du top cinq des places où sont effectués ces placements, avec notamment 40% pour le Nigéria.
Allan Gray explique par exemple que sur la Bourse de Lagos, les actions, particulièrement des banques, ont reculé. Malgré un solide résultat net cumulé au terme du premier semestre, ces dernières font face à une nouvelle régulaion, qui pourrait rogner sur les marges finales. A cela, il faudrait ajouter la pression naturelle sur les marchés émergents et frontières, qui se caractérisent par un désinvestissement net des capitaux étrangers, au profit des marchés plus matures.
Tous les autres fonds derrière Allan Gray ex South African Fund n’ont pas fait mieux et on peut estimer qu’à quelques exception près, ils ont vécu les mêmes défis. Dans l’ensemble, ils demeurent rentables sur les trois dernières années.
Pour les investisseurs de long terme, ce fond Allan Gray a rapporté un rendement cumulé de 47% depuis son lancement en 2012.
Avec agenceecofin