L’armée indienne a lancé, dans la nuit du mercredi au jeudi 29 septembre, une opération commando sur le territoire pakistanais afin de neutraliser des militants qui auraient été sur le point de traverser la frontière pour attaquer l’Inde. Pour New Delhi, cela représente une réponse aux nombreuses attaques terroristes menées, selon l’Inde, depuis le sol pakistanais contre ses soldats. C’est en tout cas une escalade entre les deux frères ennemis et puissances nucléaires.
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Un commando de l’armée indienne a pénétré la nuit dernière au Pakistan sur plusieurs kilomètres de l’autre côté de la frontière extrêmement militarisée du Cachemire. L’objectif était d’anticiper des attaques terroristes, selon le directeur des opérations de l’armée, le général de division Ranbir Singh.
« Ces opérations étaient destinées à empêcher que ces terroristes traversent la frontière et engendrent des destructions qui mettent en péril la vie de citoyens de notre pays, communique le haut gradé. De nombreux terroristes et d’autres personnes qui essaient de les soutenir ont été grièvement touchés. Les opérations ont cessé et nous n’avons pas l’intention d’en mener d’autres. »
Le gouvernement indien avait prévenu qu’il répliquerait à l’attaque terroriste menée il y a 11 jours contre l’une de ses bases militaires, qui a couté la vie à 18 soldats. L’attaque a été menée selon New Delhi par des militants pakistanais. C’était le 6e assaut similaire depuis le début de l’année, dans cette partie indienne du Cachemire.
Le Pakistan, qui nie sa responsabilité dans ces attaques, a reconnu ce jeudi matin que deux de ses soldats ont été tués et neuf autres blessés dans l’opération menée par l’Inde. Le risque, c’est que cela oblige Islamabad à répliquer et vienne accroître dangereusement la tension militaire entre les deux frères ennemis, qui se sont déjà mené trois guerres en 70 ans pour le contrôle du Cachemire.
avec rfi