Dans son rapport sur la politique monétaire de la Cemac à fin octobre 2018, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) note une détérioration de la qualité du portefeuille de crédits bancaires.
Cette détérioration, relève le rapport, est caractérisée par une hausse du niveau des créances en souffrance de 133,5 milliards FCFA (+9,2 %), principalement du fait d’une augmentation significative des créances douteuses de 115 milliards FCFA (+12,54 %). Les créances immobilisées quant à elles progressent de 51,4 milliards FCFA (+15,5 %).
Dans la même veine, cette situation s’explique également par le fait que, seulement 22 banques dans la sous-région disposent de fonds propres nets suffisants pour respecter l’ensemble des normes prudentielles assises sur cet agrégat (contre 17, l’année précédente à la même date).
« Les normes prudentielles respectées par le plus grand nombre d’établissements sont celles se rapportant à la limite globale en matière de division des risques et à la couverture des risques. La norme relative à la limite individuelle en matière de division des risques est celle à l’égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en infraction.», révèle la Banque centrale.
Au 30 juin 2018, la Cemac compte 53 banques réparties dans les Etats membres comme suit : Cameroun : 16 banques ; Centrafrique : 4 banques ; Congo : 11 banques ; Gabon : 8 banques ; Guinée équatoriale : 5 banques et Tchad : 9 banques.
Avec agenceecofin