Une réunion sur la Libye se tiendra la semaine prochaine à Paris avec plusieurs représentants de pays de la région dont l’Egypte, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault cité par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
“Jean-Marc Ayrault a indiqué qu’il réunirait un certain nombre de pays la semaine prochaine – l’Egypte, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie – pour voir comment on fait avancer l’unité nécessaire en Libye, qui reste l’objectif majeur de la diplomatie française”, a indiqué M. Le Foll, au lendemain d’une rencontre entre le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et le président François Hollande à Paris.
Mardi, François Hollande a assuré que la France ne “ménagera aucun effort” pour soutenir le gouvernement d’union nationale en Libye, notamment dans sa lutte contre le terrorisme, afin que ce pays ne connaisse pas le sort de la Syrie.
“L’intérêt de la communauté internationale est d’avoir une Libye stable et sûre, d’où le soutien très important que nous devons apporter au gouvernement d’union nationale”, a-t-il souligné après sa rencontre avec le responsable libyen.
Paris, a poursuivi M. Hollande, fait “confiance (à Fayez al-Sarraj) pour qu’il puisse élargir son gouvernement et intégrer toutes les parties prenantes”.
Pour sa part, le Premier ministre libyen a estimé dans un entretien avec l’AFP que seul le dialogue pourrait éviter “la guerre civile”, se disant prêt à former un nouveau gouvernement et à intégrer dans l’armée les forces du maréchal Haftar qui contrôle les ressources pétrolières du pays.
“Nous n’avons pas d’autre choix que le dialogue et la réconciliation (…) nous devons être unis pour lutter contre le terrorisme qui s’étend en Libye”, a-t-il déclaré.
En proie au chaos et aux divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye compte deux autorités se disputant le pouvoir. Basé à Tripoli, le gouvernement d’union nationale (GNA) est reconnu par la communauté internationale.
Mais le parlement installé à Tobrouk (est) refuse, sous l’influence du puissant maréchal Khalifa Haftar, de le reconnaître et soutient un exécutif rival.
Avec AFP