Après le renouvellement du mandat du Président Paul Biya, plusieurs actions doivent être entreprises. Mais en attendant, les camerounais sont impatient d’avoir un nouveau Premier ministre non seulement autoritaire, mais surtout disposant de larges prérogatives. Portrait-robot de l’homme idéal.
Cela fait l’objet de tous les commentaires, en ville comme au village. Un remaniement du gouvernement risque d’avoir lieu dans les jours à venir, étant donné que le Président Paul Biya a été réélu, pour son septième mandat consécutif. Au-delà de la préoccupation reposant sur l’équipe devant l’accompagner dans sa nouvelle mission, le pedigree du chef du gouvernement retient l’attention.
Pour la plupart, Paul Biya restera fidèle à ses habitudes (celle de donner ce poste à un ressortissant des régions anglophones), surtout dans le contexte actuel, marqué par l’instabilité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. En réalité cela n’est véritablement pas un problème. La difficulté se situe plutôt au niveau du choix de la personne qu’il faut, et que la population aime.
Non que le Cameroun manque d’hommes susceptible de tenir la barre. Au contraire. Mais il en faut un qui soit, « correct », intègre, sans affiliation partisane, et qui connaisse assez le milieu politique du pays. Il faut quelqu’un dont la personnalité ne détone pas au sein de la classe dirigeante des dix dernières années au moins. Il doit être un patriote, du monde politique ou d’ailleurs.
En tout cas, à tort ou à raison, les pronostics portent sur Elung Paul Che, actuel secrétaire général adjoint de la présidence de la République, ancien ministre délégué auprès du « Ministre des Finance », et ex-directeur général de la « Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures » (CSPH) ; Mengot Victor Arrey-Nkongho, Ministre chargé de Mission à la présidence de la république depuis le 22 septembre 2006 ; Peter Mafany Musunge, ancien Premier ministre, Président de la « Commission Nationale de Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme » ; Paul Atanga Nji, « Ministre de l’Administration Territoriale » (MINAT). Sans se leurrer, ce sont là quelques personnalités sur qui, le chef de l’Etat sait compter depuis le début de la crise anglophone.
Ils font malheureusement partis de ce sérail politique dont tous les membres se connaissent pour s’être plus ou moins cooptés des années durant. C’est dire comment, les paris sur le nom de l’oiseau rare, alimentent les conversations et les confidences à Yaoundé, la capitale politique.
Source: agora-mag.net