Les importations algériennes de poudre de lait ont explosé cette année. En effet, le volume des importations de ce produit de première nécessité a augmenté de 12% en 2018 par rapport à l’année 2017.
L’information rapportée par le magazine Maghreb Confidentiel dans ce son numéro de ce jeudi 15 novembre, disant s’appuyer sur des données compilées par des traders internationaux, il est précisé que, le volume d’importation de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) s’est établi à 35.000 tonnes.
A noter que, la poudre de lait importée par l’ONIL est subventionnée par l’Etat pour combler le déficit en matière de production locale de lait, et destinée principalement aux laiteries pour la production du lait en sachet.
Rappelons que, l’Algérie, d’après les acteurs du secteur, avec ses 1.4 milliards de Dollars d’importations de poudre de lait en 2017, est considérée comme le deuxième importateur de ce produit après la Chine.
Dans son rapport sur le marché algérien datant du 31 octobre dernier, l’US Department of Agriculture (USDA), cité par le même magazine, a estimé que, les importations de l’Algérie devront croître en 2019.
Ainsi, avec cette nette hausse des importations en volume, conjuguée à la hausse des cours mondiaux qui ont nettement sensiblement augmenté par rapport au début de l’année en cours, la facture de cette année et celle de l’an prochain devront être très salées.
Il est utile de rappeler que, l’Algérie produit annuellement quelques 3.5 milliards de litres de lait, pour un marché estimé à environ 4.5 milliards de litres/an, avec un déficit de 1 milliards de litres comblé par les importations de poudre de lait.
Cependant, cette problématique de lait en Algérie demeure posée, sans qu’une solution fiable ne soit apportée. En dépit d’une production locale qui certes en constante évolution, mais, il y aussi la croissance de la demande sur ce produit de première nécessité.
D’un côté il y a le discours officiel parlant d’autosuffisance depuis plusieurs années, de l’autre, il y a une filière complètement désorganisée. En effet, les intermédiaires et le marché informel, et la spéculation intervenant à tous les niveaux de la chaîne de production, comme c’est le cas dans toutes les autres filières, ont imposé leur diktat sur la filière, engendrant des pénuries d’approvisionnement, et pénalisant de ce fait le consommateur .
Avec algerie-eco