Le président russe Vladimir Poutine a ouvert la porte du dialogue avec son homologue américain, ce dimanche. Il s’est également entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au palais de l’Elysée.
Vladimir Poutine a déclaré qu’il avait eu dimanche une bonne conversation avec Donald Trump en marge des commémorations organisées à Paris pour marquer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, rapportent les agences de presse russes.
Une rencontre entre le président russe et le président américain a fait l’objet d’incertitudes à l’occasion de ces événements entourant le centenaire de l’Armistice. Mais Vladimir Poutine n’a pas précisé quel avait été le contenu réel de sa conversation avec Donald Trump.
Rétablir le dialogue
Le président russe Vladimir Poutine avait affirmé plus tôt dans la journée « ne pas exclure »un dialogue avec son homologue américain. « Dans tous les cas, nous sommes prêts au dialogue », avait-t-il ajouté avant le sommet du G20, dont la Russie et les États-Unis font partie, et qui est prévu pour fin novembre à Buenos Aires en Argentine.
Vladimir Poutine avait également déclaré dimanche que la Russie souhaitait rétablir un dialogue complet avec les États-Unis sur le traité régissant les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) ratifié en 1988, rapportent les agences de presse russes.
Donald Trump a annoncé en octobre que les États-Unis se retiraient de ce traité conclu par le président Ronald Reagan et le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev en 1987. Le président américain a justifié la décision de ce retrait en accusant la Russie de violer les termes de ce traité.
Cet accord prévoit le démantèlement par les États-Unis et la Russie d’une catégorie de missiles de croisière et de missiles balistiques d’une portée comprise entre 500 et 5 500 km. Ce traité avait mis fin à la crise dite des « euromissiles » provoquée par le déploiement en 1977 par les Soviétiques de missiles SS-20 à moyenne portée sur leur territoire. En réponse, les Américains avaient mis en place, principalement en Allemagne de l’Ouest, des missiles Pershing II au début des années 1980.
Armée européenne
Le président russe était également revenu sur l’idée de la création d’une armée européenne, objet d’une explication entre les présidents français et américain Emmanuel Macron et Donald Trump samedi à Paris. « Pour ce qui est d’une alternative militaire pan-européenne, ce n’est pas une idée nouvelle. Le président Macron la ranime », a dit Vladimir Poutine sur RT.
« L’Europe est une puissance économique, une union économique puissante et au fond il est assez naturel qu’ils veuillent être indépendants, autonomes et souverains en matière de défense et de sécurité », a-t-il ajouté, y voyant une « évolution positive » dans un monde multipolaire.
Un échange avec Netanyahu
Le chef de l’Etat russe s’est également entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au palais de l’Elysée, rapporte l’agence de presse RIA citant le porte-parole du Kremlin. « La discussion avec le président Poutine a été bonne et sérieuse. Je pourrais même la décrire comme très importante », a dit Netanyahu devant la presse après les cérémonies.
Il s’agissait de la première rencontre entre Poutine et Netanyahu depuis l’incident qui avait conduit à la destruction d’un avion de reconnaissance russe en Syrie en septembre. Moscou accusait Israël d’être responsable de cet incident.
Avec ouest-france