Des rats mâles ont développé des tumeurs après exposition à des ondes électromagnétiques, conclut un nouveau rapport américain. Des résultats controversés qui nourrissent la polémique sur le sujet.
Les ondes électromagnétiques ont-elles des effets potentiellement néfastes sur la santé humaine ? C’est ce qu’ont récemment montré plusieurs études, sur les rats et souris et sur les cellules humaines. Pour le PRIARTEM (collectif des électrosensibles), c’est la preuve que les prudentes recommandations de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) publiées en juillet 2018 sont “inadéquates pour protéger les humains et l’environnement“. Mais du côté des scientifiques à l’origine des études et des autorités, on reste prudent face au manque de recul dans le domaine.
Les ondes électromagnétiques : potentiellement cancérogènes depuis 2011… sans certitude
Des ondes électromagnétiques sont émises autour de nous par nos divers appareils : télévisions, téléphones portables, fours à micro-ondes ou encore lignes à haute tension. Mais scientifiquement parlant, il reste difficile de trancher sur la dangerosité de ces ondes. En 2011, des experts missionnés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avaient estimé l’usage du portable potentiellement cancérogène pour l’homme. Mais la même année, une grande étude danoise a conclut l’inverse. En 2014, un travail français a cependant révélé que des patients souffrant de tumeurs cérébrales rapportaient une plus grande utilisation du portable, ce qui ne prouvait cependant pas un lien de cause à effet. En 2016, des chercheurs de l’Université de Sydney ont conclu que l’usage croissant du téléphone portable depuis 1987n’a pas augmenté le nombre de cancers du cerveau dans ce pays. La même année, le National Toxicology Program, un programme de recherche associant plusieurs agences publiques américaines, a suggéré l’existence d’une “incidence faible” entre l’exposition aux ondes générées par la téléphonie mobile et le développement de deux cancers rares : le gliome cérébral – tumeur cérébrale, bénigne ou maligne,