Ces dernières années et malgré la crise, le Togo multiplie des performances et réalise des progrès dans les secteurs économiques et surtout au niveau du climat des affaires qui a enregistré d’importantes améliorations. Résultat, le dernier classement Doing Business publié il y a quelques jours place le pays en seconde position des «Top Perfomer» en Afrique derrière le Rwanda. A la 137e position du classement général, le Togo y gagne 19 points.
Les fruits des réformes engagées par le gouvernement viennent d’être confirmés par le dernier Doing Business de la Banque mondiale (BM) qui classe le Togo en seconde position des «Top Perfomer» en Afrique, derrière le Rwanda et à la 137e position du classement général.
D’importantes initiatives engagées depuis 2015
Dès sa réélection en 2015, le président Faure Gnassingbé et son gouvernement ont remis l’amélioration du climat des affaires au cœur de la politique économique. En conseil des ministres le 26 janvier dernier, le gouvernent a détaillé un nouveau plan d’action global visant à faciliter la création d’entreprises et à rattraper la légère chute que le pays a connue en raison de la crise politique.
Un peu plus tôt, le 23 novembre 2017, le gouvernement avait adopté un décret portant création d’une cellule chargée de l’amélioration du climat des affaires (CCA). L’organisme a pour principal but d’asseoir les conditions optimales de mise en œuvre efficace des réformes déjà opérées et celles à venir pour une amélioration du climat des affaires.
«Consciente que le climat des affaires dépasse le seul cadre du “Doing Business”, la cellule a, avec l’appui des experts, élaboré un projet de plan d’actions global prenant en compte les différents indicateurs de la problématique de l’environnement des affaires », peut-on lire dans un communiqué de la CCA.
Ce plan d’action a permis d’introduire diverses réformes. Au titre de la création d’entreprises, outre le fait que les promoteurs peuvent créer leurs entreprises en 24 h, le gouvernement a mis en place la libéralisation du capital social et la part sociale nominale, la mise à disposition de statuts types, la suppression des droits d’enregistrement et des droits de timbre, la réduction du coût des annonces légales ou encore l’exonération de la Taxe professionnelle unique (TPU) lors de la première année. L’Etat togolais a également instauré des mesures d’accompagnement notamment la discrimination positive en faveur de l’accès des jeunes aux marches publics et dont le quota a été fixé à 25%. En ce qui concerne la gouvernance, les autorités togolaises ont instauré une transparence fiscale et ont redoublé d’efforts dans la lutte contre la corruption au niveau de l’Office Togolais des Recettes (OTR), ceci, afin de rassurer les investisseurs de divers horizons.
Un impressionnant bond de 19 places
La stratégie adoptée par les décideurs togolais a été donc appréciée par la Banque mondiale dans son nouveau classement. Occupant le 156e rang l’année dernière, le Togo a enregistré un bond de 19 points cette année pour se positionner au 137e rang mondial. Le rapport Doing Businessmet en lumière six domaines de performances sur onze dans lesquels le Togo a brillé. Ceux-ci vont de l’obtention du permis de conduire au transfert de propriété et d’exécution de contrat, en passant par la création d’entreprises, le régime fiscal, ainsi que l’accès à l’énergie pour les petites et moyennes entreprises, des domaines dans lesquels le pays a connu de grandes avancées des dernières années.
Avec 88,70 points dans le domaine de création d’entreprises, le Togo devance plusieurs pays traditionnellement mieux placés dont le Sénégal, le Nigeria ou encore, le Burkina Faso. 6e «Top performer» au monde, 2e en Afrique derrière le Rwanda, le Togo se classe 2e économie la plus attractive de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Avec la tribune afrique