Accompagné de Brigitte Macron, le président de la République Emmanuel Macron s’est rendu à Verdun au troisième jour de son itinérance mémorielle. Le chef de l’Etat a visité l’ossuaire où reposent les restes de 130.000 soldats français et allemands.
A Verdun, Emmanuel Macron a honoré les héros de la plus longue et la plus célèbre des batailles de la guerre. Il a visité l’émouvant ossuaire où reposent les restes de 130.000 soldats français et allemands. Au total, 300.000 combattants ont été tués entre février et décembre 1916, dans l’enfer de Verdun, fait de boue, de froid et de bombardements, comme dans la tranchée légendaire des Baïonnettes.
Accompagné de son épouse Brigitte Macron, il a d’abord arpenté les champs de bataille en compagnie de lycéens de Verdun.
Cette journée se terminera à Reims avec un hommage aux héros de “l’Armée noire”, ces troupes coloniales composées principalement de tirailleurs sénégalais. 200.000 sont montés au front, 30.000 sont morts. Emmanuel Macron sera accompagné du président malien Ibrahim Boubakar Keita, premier des chefs d’Etat à participer aux célébrations avant la Britannique Theresa May, l’Allemande Angela Merkel et l’Américain Donald Trump, présent à Paris les 10 et 11 novembre avec une soixantaine d’autres dirigeants internationaux.
La bataille de Verdun (1916), a fait au total plus de 300.000 tués ou disparus. Il y eut, selon les dernières études, 165.000 tués ou disparus et plus de 215.000 blessés côté français contre environ 143.000 morts et 196.000 blessés côté allemand.Guerre de position aux allures de boucherie, Verdun a mobilisé plus de 1,1 million de soldats français et 1,2 million d’allemands. Les premiers ont bénéficié d’un assez efficace système de relèves et de rotations (quatre jours sur le front, deux jours de “respiration” en arrière), les rendant plus aptes au combat.
70% de l’armée française ont participé à Verdun
En revanche, ce sont quasiment les mêmes soldats allemands qui combattirent pendant les dix mois de la bataille. Ainsi, 70% de l’armée française – dont d’importantes forces coloniales (tirailleurs algériens, marocains, somalis etc.) – ont participé à Verdun. Les Français disposaient de 1.700 pièces d’artillerie et de 80 avions contre respectivement 2.200 et 300 pour leurs adversaires.
Le nombre d’obus tirés fut approximativement de 23 millions côté français contre 30 pour les Allemands. On est passé, en France, de 12.000 obus fabriqués par jour en septembre 1914 à 35.000 en décembre, pour atteindre 300.000 en 1918. Un obus de 75 contenant 800 g d’explosifs, il fallait donc trouver 240 tonnes d’explosifs par jour.
On a dit qu’à cause des bombardements, la fameuse “côte 304”, lieu de terribles combats, aurait perdu plusieurs mètres pour ne plus atteindre fin 1916 que 297 m.
Avec parismatch