Doutant fort de l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA) a invité le gouvernement à dire la vérité au peuple, et propose une transition dirigée par un acteur impartial.
« Monsieur le Premier ministre, en tant que chef du gouvernement, dites-nous où est le président de la République Ali Bongo Ondimba ? Est-il vivant ou décédé ? S’il est bien vivant, dans quel état physique est-il ? Dans quel état mental est-il ? », a questionné Richard Moulomba, président du parti ARENA. Une série de questions significatives qui taraudent aussi dans l’esprit de l’opinion nationale. Depuis le 28 octobre dernier, où le porte-parole de la présidence confirmait l’hospitalisation du Chef de l’État, les Gabonais n’ont plus eu d’autres informations sur l’état actuel d’Ali Bongo Ondimba.
« Nous prônons le rejet d’une transition ordinaire, assurée dans les délais constitutionnels actuels par le président du Sénat », a dit le leader de l’ARENA. Il prévoit ce « rejet » en cas de décès d’Ali Bongo. Par contre, son parti propose l’entrée dans une transition gouvernée par une « personnalité neutre ». Estimant que cette période sensible ne peut être gérée par la haute chambre pour éviter de retomber dans la contestation d’une élection présidentielle comme par le passé. Au Gabon, les patrons des grandes institutions sont du Parti démocratique gabonais.
Le silence du gouvernement sur la santé d’Ali Bongo Ondimba amplifie la rumeur sur un éventuel décès. L’idée d’une transition sans l’implication des institutions au pouvoir, jusqu’ici bruit de couloir, est publiquement émise par Richard Moulomba, pour la première fois.
Avec gabonnews