Le président camerounais réélu le 7 octobre dernier pour un septième mandat, a attendu le jour symbolique de l’anniversaire de son accession au pouvoir pour prêter serment.
En effet, c’est le 6 novembre 1982 que Paul Biya âgé de 49 ans, accédait au pouvoir. 36 ans plus tard, le 6 novembre 2018, le chef d’Etat camerounais 85 ans, va prêter serment et entamer son 7e mandat après avoir été élu le 7 octobre dernier avec 71,28% face à 8 autres candidats.
Le programme prévoit une grande réception au palais de l’Unité à Etoudi.
Tensions
La prestation de serment qui va avoir lieu demain, se déroule dans un contexte sécuritaire tendu marqué par des revendications sociopolitiques dans les régions du Nord ouest et du Sud-ouest majoritairement peuplées des camerounais d’expression anglaise.
La crise anglophone dans les deux régions a fait plus de 160 morts parmi les forces de défense et de sécurité. Et, au moins 400 morts au sein des populations dans des homicides attribués à l’armée ou aux séparatistes.
Le nombre de séparatistes tués dans les combats n’est toujours pas connu.
Au plan politique, seul Maurice Kamto arrivé 2e avec 14,23% conteste la victoire du président Biya. Le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), a mis sur pied « un plan national de résistance » qui n’est pas très suivi dans son propre camp.
Les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre sont qualifiés de « holdup électoral » par le parti de Maurice Kamto.
Pour prévenir tout débordement lors de la prestation de serment de demain mardi, les forces de sécurité ont été déployées dans les principales métropoles du pays.
Avec koaci