Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI d’Henri Konan Bédié, ex-allié de la mouvance présidentielle du RHDP) a recruté deux avocats français (Me Emmanuel Marsigny et Me Romain Dupeyre) pour appuyer son armée d’avocats nationaux, dans le cadre du contentieux électoral, après les élections couplées municipales et régionales du 13 octobre. Le recours aux avocats français dans des affaires internes, est une pratique qu’a inaugurée Alassane Ouattara, alors opposant.
Le président Bédié n’est pas le premier à adopter cette posture, il emboîte le pas à Alassane Ouattara. Maitre Emmanuel Marsigny et Maitre Romain Dupeyre, tous les deux, avocats au Barreau de Paris, défendront les causes du PDCI-RDA aux côtés de leurs confrères ivoiriens déjà commis à cette tâche. Les deux hommes de droit apporteront leur concours dans le traitement juridique des affaires dans lesquelles le PDCI-RDA est engagé.
En l’occurrence, la gestion des contentieux électoraux et l’affaire de son logo usurpé par le RHDP. Le président Alassane Ouattara alors à l’opposition, avait eu recours à l’avocat franco-algérien Jacques Vergès en 1999. il défendait Alassane Ouattara contre Henri Konan Bédié au sein d’un collectif de conseils des barreaux d’Abidjan et de Paris.
En effet, en pleine guerre ivoiritaire entre Henri Konan Bédié, alors président de la République et Alassane Ouattara, Jacques Vergès avait déposé ses valises au bord de la lagune Ebrié le mercredi 15 septembre 1999, alors que son client devrait être entendu le lendemain par les juges lancés à ses trousses par une justice particulièrement à la solde du PDCI. Cela avait mobilisé toute la galaxie du Rassemblement des républicains (RDR).
Un dispositif d’accueil était mis en place par les collaborateurs et proches d’Alassane Ouattara à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny pour accueillir Me Jacques Vergès, le célèbre avocat français. Il a eu recours également aux avocats Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard pendant la crise post-électorale de 2011. Alassane Ouattara était reconnu président de la Côte d`Ivoire par la communauté internationale.
Me Jean-Paul Benoit et Me Jean-Pierre Mignard face à la lenteur de la communauté internationale dans la résolution de la crise Ivoirienne dénonçaient qu’il y avait, « deux poids deux mesures dans la mobilisation internationale », souhaitant en Côte d`Ivoire « l’usage de la force légitime » comme en Libye.
Récemment dans l’affaire de ‘’La lettre du continent’’, la Présidence a fait appel à ces mêmes avocats français. Me Jean-Pierre Mignard et Me Jean-Paul Benoit, avocats au barreau de Paris affirmaient dans un communiqué avoir déposé une plainte en diffamation du président ivoirien Alassane Ouattara, le 27 novembre 2017 contre le média « La Lettre du Continent », en France.
Le chef de l’État de Côte d’Ivoire avait annoncé, le 9 avril 2018 devant le Conseil national de la presse (CNP), une plainte en diffamation déposée en France contre « La Lettre du Continent » taxée de faire des « fake news » sur les fonds souverains. Le périodique avait répondu par un communiqué disant que le président Ivoirien avait lui-même propagé une «fausse nouvelle» à propos de cette plainte qu’il disait n’avoir pas reçu.
Avec ivoiresoir