Après plusieurs échecs électoraux de la CDU, la chancelière renonce à briguer un nouveau mandat en 2021.
« Aujourd’hui, il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre », a dit la chancelière allemande, après des mois de crises gouvernementales et au lendemain d’un revers électoral cuisant lors d’un scrutin régional en Hesse. La chef d’Etat allemande confirme ainsi ce lundi qu’elle renoncerait à la présidence de son parti conservateur en décembre et qu’elle allait se retirer de la chancellerie à l’issue de son quatrième et dernier mandat en 2021. Elle annonce également qu’elle ne choisira pas son successeur. La chancelière doit également quitter la présidence de son parti chrétien-démocrate (CDU) en décembre. « Elle ne se représente plus à la présidence du parti », a indiqué cette source.
Les deux grands partis associés au gouvernement de la chancelière à Berlin, son propre mouvement de centre-droit CDU et les sociaux-démocrates du SPD, ont subi dimanche des pertes lourdes et équivalentes lors des élections régionales en Hesse, qui faisaient figure de test national pour Angela Merkel.
Le premier arrive certes en tête et va pouvoir continuer à diriger le Land au sein d’une alliance, mais son score de 27%, selon des résultats définitifs, représente un recul de plus de 11 points par rapport au précédent scrutin de 2013. Repli d’ampleur similaire pour le SPD qui émarge à 19,8%. Ces partis donnent l’impression de « deux personnes en train de se noyer en étant enchaînées l’une à l’autre », estime le politologue Hans Vorländer de l’université de Dresde.
A l’inverse, les écologistes ont doublé leur score à 19,8%, tandis que l’extrême droite a réussi à entrer dans le dernier parlement régional où elle n’était pas encore représentée avec un bond à 13,1%. La CSU, alliée conservateur clé d’Angela Merkel, avait essuyé dimanche 14 octobre un camouflet historique lors de régionales en Bavière, fragilisant déjà un peu plus le gouvernement de la chancelière allemande.
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