Dans un fax officiel daté du 25 octobre 2018 adressé à son homologue camerounais brillamment réélu à la tête du pays à l’issue du scrutin du 07 octobre dernier, Emmanuel Macron a félicité le chef de l’Etat. Le président français a réitéré que son pays restera engagé aux côtés du Cameroun dans la lutte contre Boko Haram et qu’il continuera à soutenir le développement économique et social dans les zones affectées par cette secte terroriste.
Monsieur le président, à l’occasion de votre réélection à la présidence de la République du Cameroun, j’ai le plaisir de vous adresser toutes mes félicitations». C’est en ces termes que le président français, Emmanuel Macron, s’est adressé à son homologue Paul Biya, le 25 octobre dernier, suite à la proclamation, trois jours plus tôt par le Conseil constitutionnel, du résultat de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, qui a déclaré le candidat Paul Biya vainqueur, crédité d’un score de 71,28% de votes. Le président élu devance ainsi très large- ment le candidat du MRC, Maurice Kamto (14,36%) et le benjamin de la compétition, Cabral Libii (6,23%), enrôlé sous la bannière du parti Univers.
Défis sécuritaires
Dans sa lettre, Emmanuel Macron rappelle à Paul Biya que le Cameroun et la France sont liés par des relations anciennes de confiance et d’amitié. Aussi, le chef de l’Etat français a-t-il exprimé sa volonté d’œuvrer avec le président Paul Biya de travailler au renforcement de cette relation bilatérale encore davantage dans tous les domaines. Emmanuel Macron par ailleurs assuré Paul Biya du soutien de la France pour appuyer ses projets et à accompagner son homologue camerounais dans les initiatives de réformes. «La France restera engagée à vos côtés dans la lutte que votre pays mène, en partenariat avec le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Bénin, la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. Elle continuera aussi à soutenir vos efforts en faveur du développement économique et social des zones affectées par ce fléau», a fait savoir le président français.
Emmanuel Macron a également évoqué le soutien de la France pour apaiser les tensions dans la zone anglophone du Cameroun afin de progresser vers un règlement politique et pérenne de la crise qui y sévit. On le sait, Paris a toujours exhorté Yaoundé à privilégier le dialogue inclusif entre toutes les parties pour le retour au calme dans les deux régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest en proie à des remous sociopolitiques depuis déjà deux ans. La France, qui se dit prête à apporter son appui aux initiatives que le Cameroun pourrait prendre pour progresser vers le règlement politique et pérenne de la crise qui sévit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, souhaite que des initiatives allant dans ce sens prennent corps au plus vite. Car, de l’avis du patron de l’Elysée, l’aggravation continue de la situation dans ces deux régions est une préoccupation profonde pour la France et l’ensemble des partenaires extérieurs du Cameroun.
Amitié consolidée
Bien avant le fax officiel du patron de l’Elysée, le gouvernement français avait félicité Paul Biya au lendemain de sa réélection à la tête de l’Etat. Ainsi, le ministère français des Relations étrangères écrivait en date du 23 octobre dernier : «Le Conseil constitutionnel a pro- clamé la réélection du président Paul Biya. La France adresse ses vœux de réussite au président Paul Biya pour ce nouveau mandat, afin de satisfaire les aspi- rations légitimes du peuple camerounais à la sécurité, à la prospérité et à la pleine expression des libertés». Le Quai d’Orsey anticipe ainsi sur les priorités du nouveau septennat dit des grandes opportunités pour lequel le président élu est particulièrement attendu sur la lutte contre la secte terroriste Boko Haram dans l’Extrême- Nord, la sécurisation de la frontière orientale en proie aux incursions itératives des rebelles Centrafricains et surtout la situation qui préoccupe dans les deux régions anglophones du pays.
Autant le dire, le fax d’Emmanuel Macron à son homologue camerounais traduit à suffisance la proximité entre les deux hommes d’Etat au plus grand bonheur d’une amitié franco-camerounaise qui s’en trouve davantage consolidée.
Source: DETECTIVE N°1063