Comme il fallait s’y attendre, la Haute autorité de la communication (HAC) réunie en séance plénière ordinaire ce mardi a Libreville, a sorti le glaive des sanctions contre nos confrères de la télévision privée camerounaise Vision 4.
Son crime : avoir annoncé « le 27 octobre dernier à 20h le décès d’Ali Bongo. Le gendarme des médias au Gabon a ainsi infligé 6 mois de suspension à la chaîne diffusée sur les bouquets des 3 cablo-opérateurs gabonais.
Réunis en ce mardi à Libreville, Raphael Ntoutoume Nkoghe et les autres membres de la HAC n’ont visiblement pas toujours digéré l’annonce de la mort d’Ali Bongo faite samedi dernier par nos confrères de Vision 4. Les responsables de la chaîne privée s’étant pourtant excusés depuis pour leur bourde, la HAC a tenu tout de même à les sanctionner sur le territoire gabonais où le signal de la télévision panafricaine est diffusée chez les 3 principaux distributeurs de télévision.
Selon le communiqué de la HAC lui hier soir par sa porte-parole, Lucie Akalane, Vision 4 a en diffusant cette « fausse information », manqué « de sincérité, d’honnêteté et d’objectivité ». La HAC accuse nos confrères d’avoir porté ainsi atteinte « à l’unité nationale, à la cohésion sociale, à l’ordre publique et à la stabilité des institutions de la république gabonaise ». Des fautes punies par plusieurs textes citées magistralement par Lucie Akalane.
Des lourds chef d’accusation qui ont donc obligé le gendarme des médias au Gabon a l’infliger une peine toute aussi lourde. Il s’agit de la « suspension de 6 mois de la diffusion des programmes de la chaîne de télévision privée camerounaise Vision 4 sur les bouquets des opérateurs de diffusion des chaînes de télévisions disponibles sur le territoire gabonais à compter de la date du présent communiqué ».
La HAC qui dit que la liberté de communication n’est pas absolue en république gabonaise, a une nouvelle fois puni le média camerounais. On se souvient qu’en août dernier, la HAC avait suspendu la chaîne publique française France pour avoir diffusé un document « subversif » sur la famille d’Ali Bongo. Peine qu’elle avait ensuite réduite à 3 mois après le tolet généré par cette sanction lourde.
Outre nos confrères de Vision 4, la HAC a menacé de « sanctions lourdes » le producteur camerounais Edgar Yonkeu du label Direct Prod pour avoir commenté sur Facebook une décision de « censure » d’une de ses anciennes « artistes ». Autant dire que la HAC n’en a pas fini avec les sanctions qu’elle délivre à chacune de ses « séances plénières ». Dans tous les cas, le producteur camerounais est sommé de s’en expliquer devant la HAC ce mercredi 31 octobre à 11h00 s’il ne veut pas lui aussi subir les foudres des gendarmes de la HAC.
Avec 237online