Une étude publiée par deux chercheurs suisse établit un lien entre les sels d’aluminium présents dans certains déodorants et l’apparition du cancer du sein. Des tests réalisés sur des souris ont révélé des résultats inquiétants.
Le geste est quotidien. Il serait pourtant nocif pour la santé. Une étude publiée dans l’International Journal of Cancer établit un lien entre l’utilisation de déodorants et l’apparition de cancers du sein, rapporteLe Parisien. En cause: les sels d’aluminium, présents dans la plupart des anti-transpirants.
Pour parvenir à ce constat, deux chercheurs suisses ont mis en contact des cellules mammaires de souris avec des sels d’aluminium. Après plusieurs mois, ces cellules ont été injectées à des souris saines. “Chez toutes, on a constaté le développement de tumeurs à des degrés divers, mais parfois très agressives, formant des métastases”, assure le duo suisse au Parisien.
80% des tumeurs naissent à coté du creux de l’aisselle
Ces expériences confirment les doutes qui pèsent sur l’impact sanitaire des sels d’aluminium. 80% des tumeurs apparaissent à côté du creux de l’aisselle, rappellent les chercheurs. Or, d’autres études ont mis en lumière la présence dans des prélèvements de tissus mammaires de concentrations certes d’aluminium, “mais qui n’ont a priori rien à faire dans un corps humain”, indique le professeur André-Pascal Sappino.
En 2012, les deux chercheurs avaient publié une première étude sur le sujet. Son résultat: au contact de cellules mammaires humaines, l’aluminium aurait “perturbé leur comportement et leur aurait “fait prendre les caractéristiques de cellules malignes”. Interrogé par La Tribune de Genève, Khalil Zaman, oncologue au CHUV de Lausanne, se montre sceptique sur l’étude choc des chercheurs suisse. “La réalité du corps humain n’est pas celle du laboratoire.”