«L’Afrique doit montrer l’exemple pour la promotion des femmes dans la gouvernance locale. C’est pourquoi le réseau des femmes élues locales d’Afrique a été créé».
Les propos de Jean Pierre Mbassi, secrétaire général de l’Organisation des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU), mercredi soir à Rabat lors de la présentation des 8èmes Africités prévues du 20 au 24 novembre à Marrakech sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, dénotent l’importance du rôle du sexe féminin dans la gestion de la chose locale. D’ailleurs, l’événement, qui se tiendra dans la ville ocre, prévoit, selon ses dires, des thèmes dont la femme fait partie, à savoir des villes sans violence aux femmes. Dans ce sens, Fatna Lkhiyel, secrétaire d’Etat chargée de l’habitat, a précisé que cette manifestation sera marquée par 7 sessions dédiées aux femmes et aux enfants de la rue.
«Des villes africaines sans enfants de la rue. Telle est la session qui sera présidée par SAR la Princesse Lalla Meryem»,annonce la secrétaire d’Etat à propos des sessions qui jalonneront le 8ème sommet. Outre cette rencontre, d’autres seront, selon ses dires, dédiées à la stratégie du genre, l’égalité des chances et le rôle important des femmes au niveau des communes. Aussi, une session sera consacrée à Marrakech au leadership féminin. Mme Lkhiyel, qui rappelle par l’occasion la création dans cette ville du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (Refela) qu’elle représente, indique également qu’une manifestation sera de plus dédiée à l’autonomisation des femmes lors de cette grande manifestation. «Nous préparons la session des villes sans violence aux femmes avec le département de la ministre de la famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui», détaille la secrétaire d’Etat qui dit collaborer également avec l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC).
«Nous avons traduit l’engagement des collectivités territoriales dans le sommet», précise M. Mbassi qui indique également que l’événement sera marqué par des thèmes consacrés au climat. «Nous souhaitons arriver à une prise de position de l’Afrique sur l’engagement des collectivités territoriales dans l’agenda du climat», poursuit-il. Il sera, de plus, question, de financement, d’urbanisation, d’habitat, de jeunes et de migration lors de l’événement marrakchi. «La migration doit être aussi un problème de développement», ajoute-t-il.
Selon Mohamed Boudra, président de l’AMPCC, le Maroc organise ce congrès pour la deuxième fois. «Nos attentes de l’événement consistent en un échange d’expériences entre autorités locales et régionales. Nous avons des expériences pionnières dont celle de Rabat qui abrite le siège de CGLU», indique-t-il. M. Boudra met en avant le cas du Maroc qui a fait un pas vers la régionalisation qui n’est pas dûment effective afin que les régions soient des locomotives de développement. «Ce congrès se veut de faire entendre les voix des autorités locales. Les gouvernements nationaux doivent faire confiance en leurs collectivités locales. Nous espérons que cet appel aura lieu en Africités», avance-t-il.
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