En 1899, la meilleure voiture du monde avait été surnommée la « Jamais contente » par son concepteur, Camille Jenatzy. L’ingénieur belge avait l’obsession de l’amélioration permanente : son ambition était de créer l’auto la plus fiable, la plus belle, la plus rapide. Ce qu’elle fut… Petit détail : la « Jamais contente » était une voiture électrique.
Qui se souvient qu’à l’aube du XXe siècle, le parc automobile américain était à 40 % à traction électrique. Peu de monde ; car entre-temps, le pétrole, bon marché, abondant, a coulé à flot depuis les derricks des Etats-Unis et du Moyen-Orient. La fée électricité a délaissé l’industrie des voitures. Fin de l’épisode.
La ruée des constructeurs
Or, voici que la belle endormie est en train de sortir de sa torpeur. Du 1er au 16 octobre, la voiture électrique sera la vedette du Mondial de l’automobile à Paris. Quelque 70 modèles exposés, une proportion de lancements zéro émission jamais atteinte dans l’histoire du salon, un stand consacré aux essais électriques : cela commence à ressembler à un début de frénésie.
Le géant automobile Volkswagen, vers lequel tous les regards se tournent depuis l’affaire des moteurs diesel truqués, s’apprête à présenter son nouveau concept de voiture totalement en rupture et… 100 % électrique. VW veut faire de ce modèle le troisième grand épisode dans la saga de la marque, après la Coccinelle et la Golf. Rien de moins.
Et le frémissement est bien là. Le segment des véhicules électriques est celui qui connaît la plus forte…
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