La filiale télécoms de Bouygues rachète 43,67% de Keyyo, opérateur de téléphonie fixe pour TPE et PME, pour 29 millions d’euros. Cette activité renforce la division entreprise de Bouygues Telecom et ses 1000 salariés.
Bouygues Telecom va procéder à une petite opération de croissance externe. L’opérateur entre en négociations en vue du rachat de 43,6% du capital de Keyyo Communications, ce qui représente un investissement d’un peu plus de 29 millions d’euros.
Cet opérateur spécialisé propose au TPE et PME de les décharger de la gestion technique de leur téléphonie fixe en utilisant internet. Sa plateforme offre un service de standard d’accueil téléphonique, accompagné de services de facturation des communications ou de d’ouverture de ligne pour les nouveaux embauchés. Les entreprises clientes, dotées en interne de combinés téléphoniques, accèdent à la plateforme de Keyyo via internet comme si elles avaient leur système téléphonique dans leurs locaux.
En cas de finalisation de ce rachat, la filiale du groupe Bouygues a précisé qu’elle lancerait une offre publique d’achat volontaire sur l’ensemble du capital restant, au prix unitaire de 34 euros par action, prix identique à celui appliqué pour la première étape vers l’acquisition totale de lopérateur.
Keyyo est valorisé plus de 66,6 millions d’euros
Une telle opération valoriserait l’entreprise un peu plus de 66,6 millions d’euros, soit près de 15 millions d’euros au-dessus de sa valorisation boursière actuelle, le titre Keyyo étant coté, mercredi, à la clôture de la Bourse de Paris, à 26 euros.
“Ce projet de rapprochement s’inscrit pleinement dans la stratégie annoncée par Bouygues Telecom d’accélérer son développement sur le marché spécifique des TPE, PME et ETI”, a précisé l’opérateur dont la division dédiée aux entreprises emploie 1000 salariés et affronte Orange et SFR sur le marché des services télécoms pour les professionnels.
Keyyo Communications avait réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 24,4 millions d’euros, quasi stable par rapport à l’année précédente, avec un excédent brut d’exploitation (Ebitda) récurrent de 4 millions d’euros.
Avec bfm