La victoire du candidat du RDPC dans la région du Sud est la résultante du capital sympathie que les populations de cette partie du pays ont envers Paul Biya. Passée l’euphorie de la victoire, les adeptes du vainqueur de la présidentielle 2018 au Cameroun exigent des cadres du RDPC des amendements managériaux.
Une fois encore, les populations de la région du Sud en général et celles d’Ebolowa en particulier ont démontré tout leur attachement et leur affection à Paul Biya. La belle performance du RDPC à cette compétition électorale reflète en tous points de vue la volonté profonde du peuple. Mais le regard que celui-ci jette sur les lieutenants de Paul Biya traduit un message de remise en cause de la part des cadres du RDPC.
Pour Jean Jacques Abomo, jeune militant du RDPC dans la section Mvila Centre II, “il faut reconnaître que cette élection a donné des sueurs froides. On mesure les maladresses managériales de nos élites toujours loin du peuple. Cela pose le débat du problème des prétendus leaders virtuels qui ne font pas l’unanimité. Il faut donc repenser notre stratégie en plaçant notre politique au cœur du développement et en laissant le peuple choisir ses propres leaders, sinon nous courons vers une rupture profonde“, regrette-t-il.
Mission accomplie pour les commissions régionale, départementale et communales qui caracolent dans la région du Sud avec 92,91%. Mais au-delà de ce score, le petit peuple a des choses en travers de la gorge.
Pour Jacques Pierre Seh, journaliste correspondant régional du quotidien le messager, “il faut qu’ils apprennent à respecter les hommes des médias. Le Chef de l’Etat qu’ils prétendent servir a du respect pour les médias mais pourquoi se comportement désobligeant, méprisant, différentiel et même sectarisme. Il faut que les adeptes de Paul Biya dans le Sud soient à son image. Il faut qu’ils se ravisent sinon…”, avertit-il.
Une vision des choses qui va plus loin que celle déroulée par Jean Jacques Abomo, jeune militant du RDPC dans la section Mvila Centre II qui estime qu’à l’intérieur du parti RDPC, le quotidien est fait de querelles intestines et de guerres byzantines. Une situation qui a impacté le déroulement de la campagne électorale.
“L’animation de la campagne électorale a été nulle, sans oublier les multiples comportements repoussant à l’endroit des jeunes. Dieu merci, l’enjeu était au-delà de tout cela, sinon c’aurait été une catastrophe s’il s’agissait d’attendre quelque chose de cette qualité d’élites“.
Bien entendu, ces clichés ne sont pas de nature à permettre à cette famille politique de continuer de régner en maitre absolu dans la région du Sud. Un examen de conscience est donc souhaité de toute urgence.
Source: actucameroun.com