Célèbre pour avoir commercialisé le SSB 400, version générique marocaine du médicament contre l’hépatite C, le laboratoire fondé par Abdellah Lahlou-Filali va ouvrir une usine de production en Côte d’Ivoire, à Abidjan. L’Afrique de l’Ouest est au cœur de l’ambition du groupe marocain, qui espère porter la part des exportations à 50% de son chiffre d’affaires.
Raymonde Goudou-Coffie est arrivée ce jeudi 22 septembre au Maroc. La ministre de la Santé et de l’Hygiène publique de Côte d’Ivoire devrait assister avec son homologue marocain, samedi, à la signature de la Convention d’investissement pour un projet pharmaceutique.
Dans ce cadre, le groupe marocain Phama5 devrait construire une usine en Côte d’Ivoire, destinée à alimenter le marché africain. Pour mener à bien ce projet, le laboratoire fondé par Abdellah Lahlou-Filali s’appuie sur un partenaire local, la société Alliance Médicale de Côte d’Ivoire (AM-CI). Cette dernière appartient à un homme d’affaires ivoirien d’origine libanaise, Adil Mesfioui Raja.
Stratégie africaine
Le marché africain constitue d’ailleurs un fer de lance dans la stratégie de Pharma 5 qui espère porter la part des exportations de son chiffre d’affaires de 20% actuellement à 50% dans les prochaines années. Ce laboratoire pharmaceutique marocain s’est rendu célèbre en produisant le médicament anti-hépatite C le moins cher du monde, le SSB 400, générique à base de Sofosbuvir, un remède miracle contre ce type de pathologie.
Mis sur le marché en mars dernier, ce traitement, fort d’un taux d’efficacité de 97 %, connaît un succès certain. En juin dernier, le groupe affirmait avoir déjà reçu des autorisations pour le commercialiser en Côte d’Ivoire, au Mali, au Gabon et au Sénégal et annonçait son intention d’ouvrir à terme une usine de production dans un pays d’Afrique de l’Ouest, sans préciser lequel.
Trente ans après sa création, la société d’Abdallah Lahlou-Filali est un poids lourd du secteur pharmaceutique marocain : 1 200 salariés et près de 1 milliard de dirhams de chiffre d’affaires (environ 90 millions d’euros), réalisé grâce à plus de 370 médicaments génériques vendus dans 36 pays à travers le monde.
avec jeuneAfrique