La France demande à Ali Bongo de quitter le pouvoir » l’Union Européenne a menacé lundi le Gabon de sanctions faute de résolution de la crise. »
L’annonce des résultats provisoires par le ministère de l’intérieur donnant Ali Bongo vainqueur du scrutin du 27 août 2016 a vu naitre une vague de contestations qui a plongé les principales villes du pays dans une guérira urbaine. Retour sur une semaine de tous les dangers.
Les résultats compilés par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) et publiés par le ministère de l’intérieur donne le président sortant, Ali Bongo vainqueur avec 49,80% des voix et Jean Ping arrive second avec 48,16%. Attendu depuis cinq jours, ces résultats avaient dès le lendemain de l’élection plongé le Gabon dans une psychose qui rappelle à certains les élections de 2009.
De source proche de François hollande , on indique également que la France apporte son « soutien » à l’ancien président Union africaine jean ping , De son côté, l’Union Européenne a menacé lundi le Gabon de sanctions faute de résolution de la crise.
Pillages et incendies
Moins de deux heures après l’annonce du résultat, les premières contestataires commencent à se faire entendre. Devant le quartier général de Jean Ping, les chants hostiles à Ali Bongo réveillent et motivent les troupes. Le face à face avec les forces de l’ordre est inévitable.
Préparé tel une milice, les manifestants repoussent les éléments de la gendarmerie qui les empêchent de bloquent la voie express. Même scène du côté du rond point Charbonnage où un face à face entre la police est les manifestants va durer près d’une heure.
Dans les quartiers populaires (P3, P4 et P5), les pneus brulent. Les pillards sont de sortie. Les magasins sont pris d’assauts. Les commerçants voient leurs biens volés par des personnes qui ne peuvent qualifier leur réaction de « combat politique ».
Mais, c’est dans la nuit de mercredi 31 à jeudi 01 septembre que Libreville et Port Gentil se sont enflammées. Assemblée Nationale, supermarchés brulés. Une tentatives d’incendier la mairie de Libreville et Gabon Tv sont également signalés. Les manifestants avaient décidé de s’en prendre aux bâtiments officiels. Un comportement qui pousse le ministre de l’intérieur à s’interroger sur le but réel de ces actions.
De ces incidents, l’Etat Gabonais par la voix de son ministre de l’intérieur, monsieur Pacôme Moubelet Boubeya, dénombre entre 500 et 800 arrestations à Libreville et entre 200 à 300 arrestations à Port Gentil. Le sort réservé à ces interpellés n’est pas entre clair puis qu’à la question la suite qui leur est réservés, le ministre a refusé de répondre et à mis fin à la conférence.
Ali, oui peut être mais Bongo NON
Dans un Gabon divisé, le Président Ali Bongo réussira t-il à se maintenir au pouvoir? A-t-il réussi à convaincre son peuple? Difficile à dire tant, les Gabonais paraissent hésitants. Alors, que le nom Bongo Ondimba est devenu une appellation qui ne fait plus recette dans le pays. D’autres reconnaissent à monsieur Bongo quelques réalisations qui vont dans le bon sens. La création de la Caisse nationale d’assurance maladie et garantie sociale (CNAMGS) en est l’exemple.
« Je n’ai pas voter pour Ali. Moi, je suis Ping. Mais, je suis obligé de reconnaitre que Ali a tout de même fait quelque chose de grand dans ce pays. » raconte une jeune femme de 22 ans. Puis de rajouter « Laissez moi vous expliquer. Ma cousine devait subir une opération et les frais montaient à plus de 600 000 Fr CFA. Mais grâce à la CNAMGS, elle en a eu pour moins de 150 000 Fr CFA. Rien que pour ça, je suis obligé de remercier Ali. » conclu la jeune femme.
Le débat sur la longévité du clan Bongo à la tête du Gabon n’est pas prêt de s’arrêter, tant le désir de connaitre une transition politique se fait ressentir à chaque fois que vous échangez avec certains Gabonais.
« Vous êtes venu au Gabon et vous repartez chez vous. Je suppose que vous avez apprécié ce changement. C’est exactement ce que les Gabonais ont exprimé dans les urnes. Le changement. Parce que nous ne sommes pas dans un royaume. » explique un agent d’aéroport à Libreville.
Même son de cloche, aux abords du stade de Nzang Nyong où Ali Bongo tient son dernier meeting. Parmi les vendeuses de boissons fraiches et sandwichs, il y en a une qui au rythme de la musique assourdissante provenant du stade s’exclame « 50 ans avec les Bongo ça suffit. Nous n’accepterons jamais que ce pays devienne un royaume. »
Echec réseau
La coupure d’internet est désormais l’arme préféré dirigeants africains. Après, le Congo Brazzaville et le Burundi de monsieur Nkurunziza, c’est Ali Bongo qui a choisi également de couper les Gabonais du reste du monde. L’ensemble des réseaux sociaux sont devenus inaccessibles. Même le service sms n’est plus disponible. Pourtant le candidat Bongo assurait qu’internet ne sera jamais coupé au Gabon.
Avec Afrique jeune24