Un communiqué du Secrétaire général du Conseil constitutionnel rendu public annonce pour ce mardi, les audiences consacrées à l’examen des requêtes déposées dans le cadre du contentieux post électoral de la présidentielle du 7 octobre 2018. Certaines demandent l’annulation totale du scrutin, d’autres, l’annulation partielle. Les requêtes les plus sérieuses ont été déposées par trois candidats à l’élection présidentielle au nom du Mrc, de l’Univers et du Sdf.
Maurice Kamto, du Mrc demande l’annulation partielle de l’élection dans les bureaux de vote de sept régions : Nord-Ouest, Sud-Ouest, Adamaoua, Nord, Extrême Nord, Est et Sud. Il dénonce la présence des bulletins de vote du candidat Akere Muna, malgré son ralliement à lui. Ce ralliement a été à quelques heures du scrutin.
Cabral Libi du parti Univers du Pr Nkou Mvondo demande pour sa part au Conseil constitutionnel d’annuler «Totalement» l’élection présidentielle. Il avance plusieurs raisons: violation des articles 91 (1) et (5), 97, 286(1)… du Code électoral, non retrait des bulletins du candidat Akere Muna en faveur de Maurice Kamto, violences contre ses représentants dans certains bureaux de vote à Metet notamment etc.
Joshua Osih le candidat du Sdf demande aussi l’annulation totale du scrutin. Il dénonce la violation de l’article 21 de la déclaration universelle des droits de l’homme, des articles 25 et 26 du pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il parle aussi de la violation des articles 5 de la Constitution du 18 janvier 1996, des articles 73,74, 82, 83, 97 et 102 du Code électoral.
Les quinze autres requêtes, ont été déposées par le «prophète» Bertin Kisob (14 requêtes), président du «Cameroon party for social justice», détenu à la prison centrale de Yaoundé, et le révérend pasteur Gabang Mindanha Robert (01 requête). Les deux n’ont pas été candidats au scrutin du 7 octobre dernier. Si l’élection n’est pas annulée partiellement ou totalement, les résultats seront proclamés au plus tard le 22 octobre 2018, au cours d’une audience solennelle du Conseil constitutionnel.
Source: SIGNATURE/ N°0100