Le conseil de sécurité de l’ONU a voté jeudi 23 juin une résolution qui renouvelle le mandat du groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (RDC) et le régime de sanctions auquel est soumis Kinshasa. Le régime de sanctions est aussi étendu pour couvrir toutes les violations des droits de l’homme dans le contexte pré-électoral.
Avec notre correspondante à New-York, Marie Bourreau
La mise en garde du conseil de sécurité à Kinshasa est claire : la RDC est sous le radar de l’ONU durant cette période pré-électorale. Si l’organisation internationale se montre toujours réticente à de nouvelles sanctions ciblées contre les autorités congolaises accusées d’enliser le processus politique, celle-ci a voté un texte qui renforce la pression sur le gouvernement de Joseph Kabila.
L’ONU exhorte en effet le pays à tenir ses élections avant la fin de l’année selon le calendrier prévu par la Constitution. L’ONU s’inquiète également de la tendance accrue à la répression, aux violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité nationaleainsi qu’aux liens entre les groupes armés et les réseaux criminels dans l’exploitation des ressources naturelles dans l’est du pays.
Pression sur la protection des civils
Mais le texte de la résolution est surtout renforcé sur un point crucial : la protection des civils. Jusqu’à présent seuls les meurtres des femmes et des enfants pouvaient donner lieu à des sanctions. Désormais toute violation des droits fondamentaux et des droits de l’homme pourra conduire leurs responsables à être lourdement sanctionnés.
Les récentes arrestations arbitraires et enlèvements d’opposants pourraient donc conduire les Nations unies à emboiter très rapidement le pas du gouvernement américain qui a voté dès jeudi des sanctions contre le chef de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama.
avec rfi