Les transactions électroniques dans la sous-région Afrique centrale seront désormais plus fluides. La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vient de publier une instruction qui va permettre de développer ce mode de transactions.
« Aucun pays ne se développe avec des paiements en cash quand on connaît les retards qu’entrainent ce mode de paiement. » Cette affirmation de Valentin Mbozo’o, directeur général du groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) résume l’instruction relative à l’étendue de l’interopérabilité et de l’interbancarité des systèmes de paiement monétique en zone Cemac.
En effet, la banque centrale vient de rendre public ce texte qui fixe le cap des systèmes de paiements dans la sous-région Afrique centrale.
Ainsi, l’on apprend dans le chapitre « de la compensation et du règlement des transactions monétiques interbancaires » que dès le 1er décembre 2018, « toutes les transactions et opérations interbancaires de paiement effectuées dans la Cemac avec des cartes de paiement ou des porte-monnaies électroniques émis par un établissement exerçant dans la Cemac doivent être compensées et réglées en FCFA dans un système ou plateforme de paiement interopérable opérant dans la Cemac et ayant la Beac pour banque ou agent de règlement ».
Il en est de même pour les transactions et opérations de transfert d’argent effectuées dans la sous-région.
Les avantages de cette nouvelle instruction sont également nombreux pour les pays de la zone Cemac. « C’est la modernisation des systèmes de paiements. Le passage du cash au paiement électronique, l’accentuation des règlements, la sécurité des transactions, la traçabilité pour les pouvoirs publics par ces temps de blanchiment d’argent, le développement du commerce en ligne, la sécurité des biens et des personnes qui ne transportent plus du cash », énumère Valentin Mbozo’o.
Engagée dans cette dynamique, la Beac souhaite que tous les acteurs suivent les règles sinon ils s’exposent aux sanctions prévues par les textes publiés récemment. Il est par exemple indiqué qu’est sanctionné par astreinte de 2000 F par jour de retard par carte ou par portemonnaie électronique émis par un membre ou participant de son réseau tout gestionnaire d’un système ou plateforme de paiement, tout gestionnaire qui n’aura pas mis en conformité dans les délais l’article 13.
Cette instruction qui vise donc à développer les paiements par voie électronique va également à coup sûr, booster l’économie de cette sous-région pour en faire une économie émergente.
Premier acte de cette modernisation, que ce système d’interopérabilité vient accompagner, toutes les 54 banques de la Cemac sont membres d’office du Gimac. Une trentaine d’entre elles sont opérationnelles dans le système de la plateforme du Gimac. L’interopérabilité de la carte dans les six pays est donc effective depuis quelques années déjà.
Avec CIO-MAG