Le géant américain de l’internet Google a déclaré avoir fait appel, mardi 9 octobre, de l’amende record de 4,3 milliards d’euros qui lui avait été infligée par l’Union européenne pour position dominante de son système d’exploitation pour smartphones Android.
Le géant américain de l’internet n’a pas digéré sa condamnation à payer l’amende record de 4,3 milliards d’euros prononcée à son encontre en juillet dernier par l’Union européenne au motif de position dominante de son système d’exploitation pour smartphones Android. Raison pour laquelle la firme de Mountain View (Californie) a annoncé, mardi 9 octobre, avoir “fait appel de la décision de la Commission européenne sur Android, devant le Tribunal de l’Union européenne”, a annoncé un porte-parole du groupe. Il était temps : le délai de recours devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) expirait ce mercredi 10 octobre, rappelle le Financial Time.
Le montant de l’amende avait défrayé la chronique et sanctionnait l’entreprise pour entrave à la concurrence américaine au motif d’avoir abusé de la position dominante d’Android. Ce système d’exploitation mobile domine le marché : il équipe 77% des mobile à travers le monde contre 19% pour l’iOS d’Apple. Les autres – rares – concurrents tentent de survivre comme ils le peuvent. La Commission européenne avait donc sommé en juillet dernier l’entreprise américaine “de mettre fin à ses pratiques illégales dans les 90 jours, sous peine de se voir infliger des astreintes allant jusqu’à 5% du chiffre d’affaires journalier moyen mondial d’Alphabet”, la maison mère de Google.
La Commission européenne veille au grain
En juin 2017, l’entreprise avait été déjà condamnée par la Commission européenne à payer une amende de 2,42 milliards d’euros pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne en favorisant son comparateur de prix “Google Shopping”, au détriment de services concurrents. Android – système d’exploitation utilisé pour 85% des appareils en Europe et dans le monde, qui est l’équivalent de l’iOS pour l’iPhone d’Apple – est dans le collimateur de la Commission européenne depuis plusieurs années. La Commission européenne avait notamment accusé en juillet le groupe californien d’exiger des fabricants qu’ils pré-installent l’application Google Search et son navigateur (Chrome) comme condition à l’octroi de la licence pour sa boutique d’applications en ligne (Play Store).
La Commission l’avait également accusé d’avoir payé certains grands fabricants et opérateurs de réseaux mobiles pour qu’ils pré-installent en exclusivité l’application GoogleSearch sur leurs appareils. Enfin, elle avait accusé Google d’avoir empêché les fabricants souhaitant pré-installer les applications Google de vendre ne serait-ce qu’un seul appareil mobile intelligent fonctionnant sur d’autres versions d’Android non approuvées par Google. Cette annonce intervient alors que Google traverse une période délicate avec l’annonce, lundi 8 octobre, de la fermeture de son réseau social Google+, touché par une faille informatique responsable de l’exposition des données personnelles de 500.000 personnes.
(Avec AFP)