Au foot-ball, on aurait dit que Bédié et les Éléphants ont marqué contre le cours du jeu.
Après des échauffourées dans les tribunes, la partie musclée opposant Ouattara et les Unifiés aux Éléphants à propos du Parti unifié RHDP a commencé avec deux systèmes de jeu différents : d’un côté, une attaque de feu pour vaincre rapidement l’adversaire et de l’autre, une défense en béton pour contrer.
Ainsi, Bédié et les Éléphants, longtemps dominés, ont subi pressings (avec chantages), assauts (avec annulations des décisions du Bureau politique) et contres-éclairs (avec débauchages).
Mais grâce à un milieu renforcé et une défense rugueuse (convocations de Bureau politique à chaque décision de justice et d’un Congrès extraordinaire), ils ont résisté et donné le tournis aux adversaires en évitant les auto-goals. Malgré une infirmerie avec des blessés et un vestiaire truffé de taupes, Judas et Brutus.
C’est alors sur une fulgurante contre-attaque avec la menace d’installer “la chienlit” et “le désordre généralisé”, c’est-à-dire, comme l’affirmait hier l’opposant Ouattara, de “rendre le pays ingouvernable” si les intimidations ne cessaient pas, les Bédié et les Éléphants ont scoré et pris l’avantage: la Justice a immédiatement radié toutes les plaintes contre le PDCI-RDA.
Au foot-ball, on dit toujours que la meilleure attaque, c’est la défense. Les Éléphants viennent d’en administrer la preuve.
De plus, le corps arbitral (les parrains internationaux), sur la foi de l’incorruptible vidéo-assistance, a dénoncé les actes d’anti-jeux des Unifiés et donné un carton jaune à Ouattara.
La partie n’est néanmoins pas terminée dans ce match palpitant en crocs-en-jambe et de haut niveau politique.
Avec connectionivoirienne