La Cour d’appel de Paris a de nouveau renvoyé au 5 décembre sa décision d’extrader ou non François Compaoré, frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré, poursuivi au Burkina pour son rôle présumé dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.
La France refuse de livrer François Compaoré à la justice Burkinabè
Initialement attendue pour ce mercredi, la Cour d’appel de Paris a de nouveau renvoyé au 5 décembre sa décision sur une éventuelle extradition de François Compaoré. Un énième renvoi censé permettre l’examen des pièces fournies par les autorités burkinabè.
Cette demande d’extradition a été formulée par le Burkina et notifiée à Paul François Compaoré le 13 décembre 2017.
Le 29 octobre 2017, François Compaoré, frère cadet de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin 2014 par une insurrection populaire, a été interpellé à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris, à sa descente d’avion en provenance de la Côte d’Ivoire, avant d’être relâché le lendemain.
Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis mai 2017 pour “incitation à assassinat” dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste d’investigation, Norbert Zongo.
Directeur de l’hebdomadaire “L’Indépendant”, Norbert Zongo a perdu la vie en 1998 alors qu’il enquêtait sur la mort de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré.
“Le Burkina Faso, depuis bientôt un an que cette procédure a commencé, n’a pas été en mesure de nous adresser les pièces matérielles qui peuvent corroborer les accusations portées contre François Compaoré”, avait indiqué son avocat Me Pierre-Olivier Sur, à l’issue de l’audience du 13 juin.
Selon Me Sur, “le dossier est vide” et si le Burkina n’a toujours pas fourni de pièces matérielles, c’est parce qu’elles “n’existent pas”.
Avec afrique-sur7