La jeune compagnie sénégalaise opérera le 5 octobre son premier vol commercial pour la Côte d’Ivoire et le Bénin. Avant d’autres destinations régionales dans les prochaines semaines.
La cérémonie officielle a lieu le jeudi 4 octobre à Dakar. Mais c’est le lendemain, le vendredi 5 octobre, qu’Air Sénégal lancera son vol commercial Abidjan-Cotonou depuis la capitale sénégalaise, reprenant à Air Côte d’Ivoire l’un des deux vols quotidiens que ce dernier opérait jusque-là sur cette ligne… ainsi que la location du même appareil. L’A319 que l’ivoirien louait à Avolon (filiale du chinois HNA) a été reçu le 19 septembre dernier.
Le partenariat va plus loin. Les deux compagnies ont en effet conclu un accord interligne qui permet à chacun des deux transporteurs de vendre un tronçon chez l’autre. Elles voleront dès la semaine du 8 octobre en partage de codes, comme l’a révélé Jeune Afrique Business + le 27 septembre.
Air Sénégal doit également réceptionner, dans la deuxième quinzaine d’octobre, un deuxième A319 loué à Apollo, qui devrait lui permettre de desservir Praia-Conakry et Bamako-Ouagadougou à partir de début novembre.
Avec Ziguinchor, déjà lancé, et Nouakchott, qui pourrait être annoncé prochainement, ce serait donc huit destinations régionales qu’Air Sénégal devrait desservir d’ici la fin de l’année.
Long-courriers en février 2019
Un lancement régional conséquent, en amont des dessertes long-courriers de la compagnie, qui doivent commencer le 1er février 2019avec le Dakar-Paris assuré par son futur A330neo, le premier appareil de ce type sur le continent – un deuxième doit être livré en juin.
Les vols régionaux devraient à terme représenter moins de la moitié du chiffre d’affaires de la compagnie, estiment les analystes. Comme nous le confiait un expert en 2017, « le chiffre d’affaires d’un long-courrier équivaut à celui de cinq vols entre Dakar et Conakry. » C’est donc sur ce créneau que misera surtout la nouvelle compagnie, alors que la plupart des autres – telles que Air Côte d’Ivoire ou Asky – ont préféré se concentrer d’abord sur les dessertes régionales.
Avec jeuneafrique