En août, les offres d’emploi publiées sur le site Apec.fr depuis un an sont en hausse de 6%. Certaines fonctions dans l’informatique sont en plein boom.
L’emploi des cadres est toujours dynamique, selon l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). D’août 2015 à août 2016, près de 793.000 offres d’emploi ont été diffusées sur le site Apec.fr. Un chiffre en hausse de 6% comparé à la même période un an plus tôt. Le premier vivier concerne les fonctions commercial/marketing (27% des offres), un secteur où les offres progressent de 4% sur un an. L’informatique arrive juste après, avec une croissance des offres encore plus nette, de 5%. Certaines fonctions, comme l’informatique web (+13%) et l’exploitation et la maintenance (+17%) sont même en plein boom. Rien d’étonnant à l’heure de la révolution numérique.
Autres métiers très porteurs: ceux ayant trait à la qualité (+55% en termes d’offres d’emploi en un an) et à la
logistique (+18%), deux secteurs dans lesquels les entreprises investissent depuis de nombreuses années. Mais dans cette liste, on trouve aussi des métiers «classiques»: les offres pour les fonctions de contrôle de gestion et audit sont en forte hausse (+16%), tout comme celles pour la comptabilité (+13%) et pour le droit et la fiscalité (+10%).
Au total, en 2016, les entreprises devraient embaucher 200.000 cadres, selon lesprévisions réalisées par l’Apec en juillet dernier. Ce qui représente une hausse de 10% des recrutements. Et l’Apec prévoit que cette dynamique perdurera, au point qu’en 2018, 222.000 cadres seraient embauchés. Les niveaux prévalant avant la crise de 2008 seraient alors dépassés.
Cette bonne tenue de l’emploi des cadres peut surprendre, alors que l’Unedic, le gestionnaire de l’assurance-chômage, a jeté une douche froide mardi, en prévoyant un rebond du chômage en 2017. Mais en réalité, les données ne sont pas contradictoires. Tout d’abord, l’Unedic estime que 76.000 postes seront créés en 2017, après 143.000 en 2016. Il s’agit là non pas d’un niveau de recrutements (tel que mesuré par l’Apec), mais d’un solde net entre les destructions et les créations de postes. Surtout, la hausse du chômage l’an prochain sera due au fait que, contrairement à 2016, les créations d’emploi ne seront pas suffisantes pour absorber la croissance de la population active.
Par ailleurs, le marché du travail est structurellement plus porteur pour les cadres que pour les autres catégories de population, les entreprises ayant besoin de personnel de plus en plus qualifié. En 2013 et 2014, année de stagnation économique où les entreprises privées ont détruit de l’emploi, les recrutements de cadres ont fléchi. Mais ils dépassaient encore les 160.000 par an. Quant aux taux de chômage des cadres, il n’est que de 4%.
avec lefigaro