Paul Biya ne s’est pas rendu dans la région du Sud-ouest le 2 octobre, comme annoncé dans un premier temps, malgré le déploiement d’un important dispositif sécuritaire.
Dans quatre jours, 6.6 millions de Camerounais sont appelés aux urnes, pour élire le président de la République, selon les chiffres communiqués par l’instance en charge d’organiser les élections, Elections Cameroon (Elecam).
25 000 bureaux de vote (locaux et à l’étranger) ont, ainsi, été aménagés pour accueillir les électeurs dimanche 7 octobre, dès 8 heures et jusqu’à 18h.
En attendant le jour de vote, les neuf candidats en course pour le fauteuil présidentiel battent campagne selon des stratégies variables, mise respectivement en place par leurs équipes.
Le président sortant, Paul Biya, candidat à sa propre succession n’a fait qu’une seule sortie dans l’Extrême-nord du Cameroun depuis le début de la campagne le 22 septembre.
Les membres du gouvernement et des directeurs généraux des sociétés de l’Etat battent campagne pour Paul Biya, candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Si le RDPC de Paul Biya a choisi de quadriller l’ensemble du territoire national du Cameroun, d’autres formations politiques, par contre, essaient de parcourir les grandes villes camerounaises pour expliquer leurs projets de société aux Camerounais.
Tout est ici aussi question de moyens et mais aussi et surtout l’implantation des différents partis politiques.
Vu que leurs ressources financières sont limitées pour organiser des grands meetings et distribuer des gadgets, certains candidats ont opté pour la campagne de porte-à-porte.
D’autres candidats ont investi les réseaux sociaux pour leurs campagnes.
C’est d’ailleurs sur Twitter que Paul Biya, président de la République depuis 1982 et en lice pour un septième mandat, a annoncé sa candidature, le 13 juillet 2018, à ses 349 000 abonnés.
Comme Paul Biya, le plus jeune candidat de la présidentielle, Cabral Libii, 38 ans, mène lui aussi une véritable bataille de communication sur les réseaux sociaux. Tous les sujets sont abordés et des promesses lancées à l’endroit des électeurs.
Le scrutin de dimanche se tient dans un contexte d’importantes violences, le groupe terroriste Boko Haram sévissant toujours dans l’Extrême-nord du pays, tandis que les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest sont confrontées à une grave crise sociopolitique.
Annoncé pour un meeting de campagne mardi 2 octobre dans le Sud-ouest, Paul Biya n’a pas pu honorer à ce rendez-vous malgré l’important dispositif militaire déployé dans la région pour assurer sa sécurité.
Les sécessionnistes qui réclament l’indépendance des deux régions anglophones, annoncent sur leur télévision de propagande qu’aucune élection ne se tiendra dans ces régions en crise.
Avec camerounweb