Âgé de 48 ans, Mutware était l’un des plus vieux éléphants du Parc national d’Akagera au nord-est du Rwanda, à la frontière tanzanienne. Quelque 3 jours après son décès, des Rwandais continuent de pleurer cet éléphant qui s’est familiarisé à eux depuis 1975.
Kigali, Kinazi, Kibungo, … Dans tout le Rwanda ou presque, des larmes. Ce sont des adeptes de l’environnement qui se morfondent dans la langueur provoquée par la mort à 48 ans d’un éléphant : Mutware qui a quitté ce monde le 27 septembre dernier d’une mort “naturelle”, selon des experts.
Il a été introduit en 1975 dans le Parc national d’Akagera au nord-est du Rwanda, près de la frontière avec la Tanzanie. Durant ses 43 ans de vie au sein de ce sanctuaire, le pachyderme a fini par s’imposer comme un véritable chef parmi ses congénères quels que soient leurs taille et âge. Ce qui lui a valu le surnom de Mutware qui signifie « chef » en Kinyarwanda, langue nationale.
Et si les Rwandais n’entendent pas oublier si vite Mutware, c’est parce que s’est développée au fil des années, toute une intimité sans relâche entre cet éléphant et les humains : touristes, chercheurs, autorités, …. Et les mots viennent aisément pour évoquer la relation que Mutware a eue avec les humains. « Je n’ai jamais vu ici à Akagera, un éléphant qui développe une telle relation avec les humains. Il n‘était pas agressif, il tolérait facilement notre présence. On pouvait le toucher et le nourrir sans problème », se souvient Éric Rugema, habitant de Kigali.
Ce ne sont pas les responsables du parc qui vont le contredire. « C’est un éléphant emblématique aimé de tous dans le parc et c’est une grande perte pour les défenseurs et amoureux de la faune sauvage », confie Jes Gruner, directeur du Parc national d’Akagera cité par Xinhua.
D’une superficie de 1122 km², le Parc national d’Akagera a été créé en 1934 pour accueillir et protéger les animaux de la savane, des montagnes et des marais. Près de cent éléphants sont pris en charge ici.
Avec africanews